Malgré les microraptors, toute l'équipe poursuivit son chemin. Chacun adoptait le bon comportement vis à vis des compsognathus, les ignorant et surtout ne leur donnant aucun signal qui les pousseraient à l'attaque. Les ignorer était certainement ce qu'il y avait de mieux à faire les concernant, tout en gardant un rythme de marche soutenu. Il ne fallait pas leur montrer que le groupe pouvait être vulnérable, les humains devaient agir comme une meute de loups. Se déplacer ensemble et coordonner les mouvements. Julian préférait rester en tête, aux aguets. Régulièrement ils jetait un coup d'oeil aux buissons des environs, cherchant à percer à jour les intentions des petits carnivores mais ceux-ci se bornaient également à demeurer invisibles à leurs yeux, faute de se trahir par l'ouïe.

Les berges de la rivière restaient malheureusement vides de la présence du succhomimus. Soit le géant était reparti à la nage, soit il s'était à nouveau aventuré dans la foret plus au nord. La trace de son passage demeurait visible à travers les arbres mais Julian n'était pas pisteur, il ne pouvait donc savoir si cette trace était récente ou non. Il n'avait cependant aucune autre piste à suivre, aussi, il fit bifurquer le groupe vers le Nord, sur le chemin relativement dégagé qui laissait à penser que le dinosaure était passé par là. Les compso les suivaient toujours, eux aussi semblaient attendre quelque chose.

Après un nouveau quart d'heure de marche, il lui sembla apercevoir une masse verte et légèrement tigrée un peu plus loin à travers la végétation. Les yeux plissés, il chercha à voir s'il s'agissait bien de leur cible. Lorsqu'il en fut certain, il fit signe à son équipe de se mettre en place pour agir. L'animal semblait relativement calme, comme s'il cherchait un endroit où se reposer. La fléchette de Lance devait commencer à faire effet.


*****

Curtis et son équipe arrivèrent à l'endroit indiqué sur le gps. Il détestait les canoës sur lesquels lui et son équipe devaient intervenir mais dans que l'animal était traqué, on ne pouvait risquer le bruit des moteurs. Le regard rivé sur son écran, il en oubliait presque de regarder les alentours, profondément impliqué dans sa mission de venir récupérer Grady et Forbes. Un type de la sécurité était avec lui, c'était son rôle de gérer les potentielles attaques.
Il trouva enfin ce pour quoi il était venu, Grady était assis contre un arbre et une jeune femme demeurait allongée sur le sol, inconsciente.
Elle fut sa priorité.

- Grady, salua-t-il toutefois. On va s'occuper de toi mais d'abord...

Il s'agenouilla auprès de Forbes et son assistant déchargea le lourd sac à dos d'intervention qu'il portait. Là, ils prirent les normales de la jeune femme afin de s'assurer de son état général puis avec des gestes précautionneux, ils lui placèrent une minerve avant de la hisser sur une planche de secours.
Curtis était entrain de sangler la jeune femme afin de limiter les mouvements même non intentionnels de son corps lorsqu'un curieux bruit (le même que Owen a entendu dernièrement) se fit entendre dans les buissons non loin.

- T'as entendu ça ? Qu'est-ce que c'est ? demanda-t-il au dresseur.
Et sans attendre réellement de réponse, il se redressa et commença à s'avancer dans la direction des couinements.

La marche se poursuivit en silence encore plusieurs minutes. Ils étaient tous aux aguets sans être totalement tendus. Aucun d'eux n'oubliait qu'ils étaient suivis par les petits compsognatus, semblait-il, mais chacun s'en accommodait sagement. Les bruits de la forêt les accompagnaient ainsi que les couinements des petits dinosaures, tout était normal en apparence.

Enfin l'animal fut repéré et au signal de l'agent Blake, ils se déployèrent. Son fusil chargé en main, Eva fit quelques pas prudents et silencieux de côté pour prendre la place qu'il fallait et se tenir prête à tirer sur le suchomimus en cas de besoin. Il paraissait calme pour le moment mais il fallait se méfier. Quoi de plus dangereux qu'un animal qui sent qu'on est sur sa piste ?

Le mieux serait sans doute qu'il tombe là où il se trouvait, dans une zone pas trop difficile d'accès. Il ne resterait plus qu'à sécuriser la récupération et le renvoyer enfin dans l'enclos qui l'attendait. Mission réussie. En espérant que Forbes et Grady ne soient pas trop amochés, tout de même.

Ils avançaient en groupe, à l'image des petits dinosaures qui les suivaient. Ils devaient agir en meute pour prouver à celle rivale qu'ils ne l'es craignaient pas, qu'ils n'avaient pas peur de ces petites bêtes curieuses et qui couinaient d'une manière fort peu agréable. Leanne lançait des regards de biais dès qu'une feuille tremblait dans son champ de vision, essayant de voir s'ils se montreraient téméraires ou s'ils seraient raisonnables. Apparemment, la curiosité était leur seul défaut et ils se contentaient d'être spectateurs de cet étrange cortège plutôt qu'acteur. Pas plus terribles qu'une bande de gosses hurlant qu'ils ont faim, en somme...

Finalement, la petite bande avait longé la rivière, suivant les empreintes de la bête. Aucun d'entre eux n'était un pisteur avéré mais ce fut le travail d'équipe qui leur permis de suivre toujours un peu plus la bête. Et les empreintes trouvées permettaient autant de signaler le peu de temps passé entre le passage du reptile et celui de nos protagonistes. Et finalement, après avoir marché pendant de longues minutes vers le Nord, ils finirent par mettre la main sur l'animal. De quelques gestes, les indications furent données et Leanne ne chercha pas à discuter ou à étaler sa science. Le Suchomimus soufflait dans des râles qui annonçait son état second amorcé. Le travail était déjà presque terminé, une première fléchette le poussant à s'endormir, ralentissant ses réflexes... Mais le rendant plus agressif en cas d'attaque frontale. Suivant les troupes, ils se répartirent dans la jungle, derrière les buissons et les arbres, cherchant à ne faire qu'un avec la végétation environnante. Prenant garde de ne faire aucun bruit, évitant les quelques branches potentiellement craquantes, elle finit par s'accroupir derrière un arbre. Épaulant son fusil à fléchettes, elle prit une profonde respiration, jetant des coups d’œil dans la direction du chef des opérations.

Les secondes s'égrainaient, sans que rien ne vint. Merde, mais il attendait quoi Blake ? Le dégèle ? Pas sûr que ce serait la solution. Pour l'heure, la pluie empêchait certainement le dinosaure de sentir leur présence mais à long terme... Il risquait de les repérer, d'une manière ou d'une autre. Alors, serrant les dents, ajustant sa visée, elle songea à Owen, à cette brunette laissée sur le carreau, peut-être mortellement blessée, à cette première mésaventure dans la rivière qui avait failli se finir en drame. Et sans réfléchir, elle appuya sur la détente. Le fusil anesthésiant émis un son significatif tandis que la fléchette, lancée à pleine vitesse, se ficha dans la cuisse du reptile qui lâcha un nouveau rugissement. Se baissant un peu plus pour échapper à sa vision, Leanne sourit en coin, trop satisfaite d'avoir fait mouche cette fois-ci. L'animal aurait beau signifier toute sa haine, il ne tarderait pas à aller dire bonjour au marchand de sable...

Julian observa encore durant de longues minutes l'animal. Dans le même temps, il fit signe aux personnes qui l'accompagnaient de se mettre à couvert. On ne savait jamais comment pouvait réagir un animal aux abois. Le responsable de la sécurité ne souhaitait prendre aucun risque, d'autant plus qu'en dehors de ses trois agents, Wayne était également sous sa responsabilité.
Son gosse avait déjà perdu son père, il comptait bien lui ramener sa mère vivante.

Du coin de l'oeil, il vit Mendoza se mettre en position après avoir atteint une zone couverte par la végétation, Wayne et Booker étaient également sur le site. Julian comptait sur les talents de sniper de Booker, espérant simplement qu'une fois que tout le monde serait à couvert, l'agent tirerait dans le mille, leur offrant simplement à patienter jusqu'à ce que Godzilla fasse un gros dodo.
Ce fut sans compter l'impatience de Wayne.

La fléchette de la comportementaliste fendit l'air et Julian aurait pu la féliciter sur son tir si ce dernier n'avait pas donné conscience au dinosaure que quelque chose se tramait. A peine l'aiguille s'était enfoncé dans ses écailles que le suchomimus se redressait dans un grondement sinistre et colérique.
Là à travers les branches et les lianes, le regard de l'homme croisa celui de la bête et il sut que la créature l'avait vu.
Dans un nouveau cri de rage, bien plus aiguë, il chargea droit vers Julian qui recula de quelques pas avant de parfaitement se reculer et de se mettre à courir.
Il hurla à ses équipiers de rester à couvert afin de ne pas donner à la créature l'occasion de changer de cible et entama une nouvelle course pour rester en vie. Bien que plus agile que le dinosaure dans cet environnement étroit, il savait que ce dernier pourrait le rattraper au moindre faux pas. Une chute, une branche mal placée, un tronc en travers ou encore un rocher, chacun des obstacles qu'il rencontrerait pouvait avantager grandement l'animal. Pour autant, poussé par l'adrénaline de l'instant autant que par l’instinct de survie, il ignorait la douleur dans son dos et foulait le sol avec une agilité offerte grâce à ses années d'entrainement.
Derrière lui, il entendait le pas lourd de la course du géant ainsi que le craquement du bois que ce dernier fendait en passant sans s'en soucier, mais il ne se retourna pas une seule fois. Prendre le risque de regarder en arrière, c'était prendre le risque de perdre de vue l'objectif de sa course. Et justement, il y arrivait. Par chance, un arbre qu'il jugea assez grand pour lui permettre d'échapper aux terribles crocs se dressa devant lui. Porté par son élan, il s'élança dans son escalade, aidé par les lianes qui pendaient depuis les frondaisons ou bien celles dont l'arbre était parasité et qui lui collaient au tronc. Il progressait bien et s'arrêta, le souffle court à plusieurs mètres du sol. Le suchomimus ne pourrait ni grimper, ni sauter, son organisme n'était pas fait pour cela. Au moins, depuis son perchoir, Julian pourrait attendre que l'animal sombre dans le sommeil. La course qu'il venait de s'octroyer avait du augmenter le passage de le sang de la substance, il n'y aurait plus à attendre longtemps.
Une main appuyé sur une des larges branches, il essuya son visage trempé de sueur de l'autre.

****

Curtis était habité par la curiosité, il n'avait encore jamais entendu ce genre de couinements. La prudence aurait du le faire reculer, revenir auprès de son équipe. Les invectives de Grady aussi.
Peut-être était-ce justement à cause d'elles qu'il avait persisté.
Levant les yeux au ciel, il s'était retourné vers le dresseur en affichant un petit sourire provocateur.

- Bah alors Grady, tu fais dans ton froc ? J'aurais peut-être dû apporter un second brancard.
- Il a raison Curtis ! On ne sait pas ce que c'est !
Curtis observa l'autre membre de la sécurité qui n'en menait pas large, comme s'il donnait plus de poids aux propos du dresseur qu'à celui de son équipe.
Il sortit son arme de poing de son harnais costal et s'avança encore jusqu'au taillis d'où le couinement s'était enfin tu.
La curiosité l'emportait sur la peur, l'âme de scientifique prenant l'ascendant sur celle du soldat.
Lorsqu'il repoussa les branches, il découvrit alors un dinosaure à peine plus grand qu'un caniche, gisant au sol, la patte sévèrement amochée. Il s'agissait d'un jeune microcératus.
Autour de lui, deux compsognathus s'agitaient en lui donnant des coups de dents. Curtis commença à essayer de les faire fuir à grand renfort de mouvements de bras. Les deux petits raptors le regardèrent en sifflant comme s'ils jaugeaient de son aptitude à être un danger. Dans l'immédiat, ils détalèrent dans les fourrés, mais pour combien de temps ?

Ils avaient à peine eu le temps de se déployer autour de l'animal et bien à l'abri que quelqu'un tira sans attendre les ordres. Une fléchette fendit l'air dans un sifflement et se planta dans la peau cuirassée d'écailles du suchomimus. Au moins elle avait fait mouche. Car à n'en pas douter, c'était Wayne. Bon ok, c'était un énorme a priori né du fat que Blake l'avait chambrée au départ de leur expédition. Mais si c'était vraiment elle, tout s'expliquait et Eva n'en aurait que plus de respect pour l'humour de son supérieur.

Bien que la flèche de tranquillisant ait atteint son but, le dinosaure ne semblait pas du tut prêt à compter les moutons. Bien au contraire. Rendu fou de rage par cette nouvelle agression alors même qu'il se sentait vulnérable, il se mit à foncer droit devant lui, c'est-à-dire là où se trouvait Blake justement. Hijo de puta ! Le chef leur cria de rester à couvert tandis qu'il s'élançait dans la jungle pour échapper à son poursuivant bien en rogne à présent.

Eva n'attendit qu'une poignée de secondes avant de sauter au bas de sa planque pour partir à la suite du prédateur et de sa proie. Prenant garde à rester silencieuse et hors de vue de la piste qu'ils avaient suivie, empruntant un itinéraire parallèle, elle tenta une approche discrète afin de s'assurer que Blake avait pu se mettre à l'abri. Pourvu qu'il soit sain et sauf ! Il lui fallut un petit moment pour retrouver le saurien qui faisait le pied de grue en bas d'un arbre. En scrutant le feuillage, elle aperçut un mouvement qui l'informa que son supérieur était là. Madre de dios, au moins il était vivant.

Reculant sans bruit, elle se choisit un arbre, elle aussi et y grimpa pour tenter d'avoir une bonne vue sur le sucho. De là haut et à l'abri de la grosse bête, elle pourrait le garder en joue au cas où les deux fléchettes ne feraient pas effet. Mais elle en doutait. La dose devait normalement suffire et le saurien n'allait pas tarder à sombrer.

Le cri de l’animal fut strident. Visiblement, il comprenait qu’ils étaient toujours après lui, qu’importait la première touche qu’ils avaient eu. Et lui semblait leur dire que l’heure était à la riposte. Après ce cri capable de réveiller toute la jungle environnante et poussant les petits raptors à se cacher de plus belle dans les plantes grasses, il poussa sur ses lourdes pattes pour s’élancer dans une direction. Leanne resta soigneusement planquée derrière les feuilles verdoyantes qui formaient son poste de tir. En revanche, elle ne tarda pas à apercevoir le chef des opérations bondir sur ses pieds pour mieux tourner les talons. C’était ça ou risquer le piétinement… Ou la perte d’un bras arraché à coup de crocs. Serrant les dents, la blonde accueillit les paroles du dirigeant du moment, espérant qu’il ait les jambes assez bonnes pour le porter plus rapidement que ce gros lézard ne semblait vouloir l’attraper…

Une fois ce qui semblait être un tremblement de terre passé, elle se redressa, sortant de sa tanière, gardant pourtant son fusil bien en main. Du regard, elle chercha les autres. Qu’est-ce qu’ils devaient faire, exactement ? L’animal ne tarderait pas à dire bonjour au marchand de sable alors… Alors il leur fallait attendre. Attrapant son talkie-walkie, elle chercha à donner des nouvelles de l’autre côté. « Owen, t’auras pas ruiné tes côtes pour rien. On va l’avoir. Il vient juste de se barrer en courant après le boss donc j’espère juste qu’on le ramènera, lui aussi… » Boutade entre collègue quand, au fond, même si Blake l’exaspérait sur bien des points, ça lui ferait quelque chose de perdre à nouveau un collègue. Elle avait déjà perdu trop de monde. Cherchant son Nemesis du regard et repérant la petite brunette, elle hocha les épaules. « Soit on attend là, soit on essaie de voir sur quelle distance Linda a pu courir… »

Le suchomimus gratta légèrement le sol au pied de l'arbre tout en émettant un son rauque. Il tourna encore un peu, releva sa large gueule vers les branches afin d'y trouver la proie qu'il avait suivi jusqu'ici. Julia demeura appuyé contre le large tronc, immobile sans pour autant quitter des yeux la bête. Ce n'était qu'une question de minutes, peut-être même de secondes se répétait-il inlassablement.
Cette capture n'avait pas été de tout repos mais après tout, à quoi s'était-il attendu ? Cette vie toute entière ne l'était pas.
Dans un bruit mat et lourd, l'animal finit par se laisser tomber sur le sol envoyant quantité de vibrations qui se répercutèrent dans l'arbre sur lequel Julian était juché.

Il patienta encore un instant, peu convaincu de l'endormissement complet de l'animal même si deux fléchettes auraient du le convaincre.
Puis, avec prudence, il descendit de son perchoir, le regard toujours posé sur la créature dont les flancs se gonflaient de manière régulière.
Non loin de sa gueule, la végétation dansait au gré de sa respiration calme et forte.

Se tenant toutefois à deux bons mètres de la tête, Julian attrapa son talkie et annonça :
- Le suchomimus est neutralisé, envoyez les équipes pour son transfert.
Le retour du centre ne se fit pas prier, on félicita grandement l'équipe et Julian coupa court, il souhaitait prendre des nouvelles de Owen et de Forbes en priorité.
Curtis lui répondit sans attendre, sur l'autre fréquence. Ils regagnaient le centre de sécurité sans encombre. L'état de Forbes était le plus préoccupant des deux et Julian s'en voulut instantanément.

Mendoza, Wayne et Booker réapparurent alors.
- Jolis tirs, félicita-t-il les deux intéressés, mettant de côté que cela aurait pu mal tourner. Mendoza ça va? toujours entière ?

Il s'installa alors sur un tronc couché non loin, sans cesser de surveiller le reptile géant. Il avait soif mais était bien incapable de se souvenir de l'endroit où son sac avait atterri. Haussant les épaules, il se contenta d'essuyer à nouveau son visage couvert de sueur. Maintenant que l'adrénaline se dissipait, il commençait à sentir la douleur dans son dos et son épaule. Il ne s'en inquiétât pas toutefois, le plus dur était fait. A présent, il ne restait qu'à attendre les équipes logistiques qui, à l'aide d'un treuil placerait l'animal en cage afin de la transférer dans son enclos. L'avantage d'une forêt tropicale, c'était que même après avoir été ravagée, il ne lui fallait que quelques semaines pour se remettre d'aplomb.

**********
Du coté de Owen, l'équipe de Curtis vous a ramené à bon port après que Owen ait pu stabiliser le microcératus. Forbes est donc à l'infirmerie, toujours inconsciente ( je te laisse gérer ton réveil, tout ça). Le microcératus a été apporté à la clinique véto, il est placé sous la responsabilité de Norah. C'est une grande découverte, depuis l'incident on en avait pas retrouvé.
Evidemment, on soigne également Owen (pareil, je te laisse gérer tes bobos).

En revanche, il faudra prendre en compte la petite rumeur qui va circuler sur Owen suite à cette aventure : Grady s'est presque fait dessus face au petit herbivore.
Libre à vous de savoir si la rumeur est arrivée jusqu'à vous et de la manière dont elle a été déformée.


Je vous laisse un dernier tour pour mettre un point final à ce RP commun et vous remercie pour y avoir participé. J'espère que vous vous y êtes amusés ( de ce que j'ai vu sur discord, y'avait un peu d'ambiance ^^).

CAPTURE DU SUCHOMIMUS

feat. L'équipe de bras cassés

Curtis me file ce qu'il faut pour que je puisse soigner comme je peux le petit animal. Il est terrorisé et clairement, dans ses yeux, je peux lire un "merci". Je suis en train de finir de m'occuper de lui lorsque le talkie accroché à ma ceinture se met à grésiller. Je stoppe ce que je fais et j'écoute. La voix de Julian se fait entendre et je ne peux pas m'empêcher de pousser un soupir de soulagement lorsqu'il annonce que le succho a été neutralisé. J'appuie sur le bouton et m'esclaffe, content d'entendre ça.

"Bon boulot les mecs !!! oh et les filles aussi hein..."

Une fois le dino soigné et stabilisé, Lorna et moi on est évacué en compagnie de la petite bestiole. Une fois arrivés au parc, je prend soin de confier le micro à Norah. Je connais son job et je sais qu'elle va prendre soin de cette petite créature. Moi, je suis obligé d'aller à l'infirmerie pour qu'on puisse soulager la douleur causée par mes côtés fêlées. Pas de soucis, sauf que je préfère passer par la case douche avant qu'on me fasse quoi que ce soit... faut dire que tomber dans les sables mouvants, ce n'est pas forcément le plus agréable quand on doit se faire soigner.

Le reste de la journée, je le passe à l'infirmerie où je passe plein d'examens. Radiographie pour voir l'état des dégâts et s'assurer qu'aucun poumon n'a été perforé. Au passage, j'apprend qu'on me fait passer pour un péteux qui s'est presque pissé dessus à cause du micro. Pas besoin d'avoir fait de longues études pour comprendre que c'est Curtis qui s'est fait plaisir et je me promet de me venger dés que j'en aurais l'occasion. Une fois les examens faits, on m'annonce que j'ai quelques côtes cassées. Pas grand chose à faire à part prendre des antalgiques et avoir une large bande autour du thorax ce qui n'aide pas pour garder son côté sexy...

Avant de quitter l'infirmerie, je prend le temps d'aller voir Lorna. Elle est toujours dans les choux et pour le moment, on ne veut pas me dire ce qu'elle a. J'espère vraiment que ça va aller pour elle... Une fois dehors, je passe m'acheter une bouteille de bourbon et je prend la direction de mon appartement où j'ai l'intention de ne rien faire pendant les prochaines 24h...

nightgaunt

HRP: Merciiiii c'était super sympa malgré la poisse aux dés

Perchée dans son arbre, à l'affût des bruits environnants et son fusil pointé sur sa cible, Eva resta parfaitement immobile jusqu'à ce qu'enfin le dinosaure accepte de lâcher prise et s'effondre dans la boue. Alors seulement, elle retira son doigt de la détente et reprit pied dans la réalité. Les muscles de ses bras, son dos et sa nuque qui s'étaient verrouillés s'assouplirent de nouveau et elle put remettre l'arme sur son épaule et quitter son perchoir.

Quelques secondes plus tard, elle atterrissait au sol en souplesse et rejoignait le patron auprès du suchomimus. Les autres ne tardèrent pas à les rejoindre. Tous restaient à bonne distance de la grosse bête même si elle était endormie. On n'était jamais trop prudent. La sécurité ré-enclenchée sur son fusil, elle le cala sur son épaule et hocha la tête pour répondre à son supérieur tout en allant s'adosser à un arbre pour attendre la suite.

Cette première mission sur le terrain avait été pleine de surprises et de rebondissements. Pas tant à cause des créatures que par ce que l'équipe avait montré de l'immense capacité humaine à se mettre dans la merde et à s'y enfoncer joyeusement au lieu de s'en sortir. Elle le savait déjà par sa carrière dans l'armée mais était étonnée que cela se confirme si bien dans la vie civile : le facteur humain était toujours la plus grande inconnue de toute équation.

Elle était impatiente de rentrer à présent et de prendre des nouvelles de Forbes. Grady aussi, bien sûr, mais il était moins atteint et n'était pas son binôme. Elles espérait sincèrement que Lorna n'était pas trop gravement blessée, et pas seulement parce qu'elle n'avait envie de changer de binôme. En peu de temps, la jeune femme avait pris une place insoupçonnée dans sa vie d'ordinaire remplie uniquement de collègues.