Les participants au jeu se réduisirent de manière drastique et bientôt, ils ne furent plus que quatre. Julian faisait toujours équipe avec Laura Masrani et il devait bien avouer qu'il était plutôt admiratif de l'esprit de compétition de la jeune femme, à moins qu'il ne mette cet engouement sur la découverte d'un jeu à boire. Quoiqu'il en fut, la fille de l'équipe adverse rata sa cible, creusant un peu plus l'écart entre les rouge et les bleu. En dehors de son petit cocktail de début de soirée, Julian n'avait pas bu grand chose, une bière tout au plus. Étrangement, on pour chaque balle tombée dans les verres de bière, personne ne lui demandait jamais de boire. Il allait devoir prendre les choses en main s'il souhaitait accéder au niveau de l'état des participants à la soirée. Car autour d'eux, la fête battait son plein. La musique et les rires emplissaient la salle, les premiers danseurs se trémoussaient déjà non loin. Il se demanda si Laura serait de ceux-ci. Avec quelques verres de plus certainement. Il savait qu'elle aimait danser et qu'il s'agissait d'un exutoire à ses yeux. Une part de lui avait hâte de voir ça, une autre craignait que dans son enthousiasme ou dans sa vilenie peut-être, elle ne l’entraîne sur la piste.
En parlant de Laura, ce fut de nouveau son tour de lancer la balle. Il la regarda s'avancer vers la table tandis quelle se tournait dans sa direction.
-On pimente le truc ? demanda-t-elle.
Il haussa les sourcils, surpris. - Vu qu’ils ne semblent pas décidés à nous faire boire… A chaque échec, celui qui ne sait pas tirer offre un verre à l’autre !
Un sourire en coin se forma sur ses lèvres, amusé qu'il était face à la proposition. Elle avait de la suite dans les idées à moins qu'elle ne s'ennuie à force d'être privée d'alcool. Il hocha la tête l'air obligé, pour lui faire comprendre qu'il acceptait. Alors, avec un intérêt décuplé, il l'observa tandis qu'elle effectuait son lancé. Après un rebond de trop, la balle quitta la table. Julian étouffa un rire et eut le plus grand mal à réprimer l'éclat qui le menaçait d'exploser après le regard noir qu'elle lui lança. En face on jubilait, chez les rouge on n'était pas plus malheureux malgré cet échec et à peine Laura avait-elle reprit sa place à ses côtés que Julian lança : - Bon, je crois qu'un verre m'attend au bar. Vous m'excuserez.
Il accompagna ses paroles d'un clin d'oeil provocant et se détourna en direction du comptoir. Pourtant, une fois sur place, il commanda deux "Sex on the beach". Voilà qui était tout indiqué vu le thème de la soirée. Il plaça l'ensemble sur le compte de Masrani et rejoignit la table du beer pong. Tandis que la seconde blonde s’apprêtait à tirer, il glissa le verre entre les doigts de Masrani et se pencha vers elle. - On pimente le jeu. Celui qui rate son tir paye un verre à l'autre mais bois avec lui.
Sur ses mots, il leva son verre pour l'inciter à trinquer en plantant son regard dans le sien et sans attendre que les verres s'entrechoquent, il but son verre d'un trait, espérant vivement qu'elle ferait de même.
Les monstres et les fantômes existent. Ils vivent à l'intérieur de nous et parfois... ils gagnent
Sam 15 Sep - 22:48
Invité
Invité
• Presque 8 mois après l'arrivée d'Ingrid •
Soirée Pirate
Participants & Ingrid Powell
Attentive, je suivais le jeu qui se poursuivait devant moi. Je comprenais les grandes lignes, mais il semblait évident que les participants n'étaient pas très calés dans le domaine. Je secouais la tête négativement en voyant la balle rebondir sur la table et manquer le gobelet. Ce qu'ils pouvaient être mal dégourdis, ces jeunes ! Enfin, tant qu'ils avaient du plaisir à s'amuser...
Je bus une gorgée de rhum et regardais ma montre avant de tapoter le comptoir où je demeurais assise du bout des doigts. Si l'on aimait danser, et qui plus est, danser seul ce qui était mon cas, l'ambiance n'était pas au beau fixe. Elle l'avait été mais peut-être était-ce dû à l'heure avancée et au degré d'alcool qui parcourait les corps échevelés. La dernière chose que je voulais c'était bien me retrouver en compagnie de quelqu'un dégoulinant et sentant la bière à des kilomètres. Aussi, je terminais mon verre cul-sec avant de faire glisser la monnaie vers Max.
Puis sans un mot, je descendis de mon piédestal. Il était temps pour moi de partir, je me sentais de trop parmi tous ces frénétiques. De plus, ils étaient montés d'un cran à la table de jeu et je ne voulais pas voir la suite. Réparer les dégâts, très peu pour moi.
Je poussais la porte du Jurassic Bar et repris le chemin de mes appartements, à la place que je n'aurai pas dû quitter. Moi qui voulait tenter te m'intégrer ce soir, rencontrer de nouvelles personnes...l'effet était un peu raté. Les mains dans les poches, je remontais l'allée sombre menant au Loch Ness, soulagée de pouvoir encore profiter de quelques heures de sommeil.
Julian avait accepté, un léger sourire aux lèvres, forçant Laura à vouloir montrer le meilleur d’elle-même, en vain. C’était toujours dans ce cas là qu’elle se ratait, quand l’intérêt pour la chose en venait à menacer son compte en banque. Alors, boudeuse, la mine renfrognée, elle avait repris place aux côtés de Julian, espérant bien qu’il se contenterait de rire dans sa barbe comme il le faisait. Tel un paon, il souligna qu’il avait un verre à récupérer au bar et l’Indienne de naissance pinça les lèvres, désabusée. Et merde. Il disparut dans le bar qui se vidait au fur et à mesure de la soirée. Laura poussa un soupir tandis qu’en face, on essayait de s’organiser pour savoir qui allait prendre la suite.
C’est alors que l’agent de sécurité réapparut à ses côtés avec non pas un mais deux verres. Relevant les yeux vers lui, elle haussa les sourcils. « D’un coup, c’est aux frais de la patronne, on se sent pousser des ailes ? » Mais contre toute attente, le verre finit entre ses doigts et elle le regarda sans comprendre avant qu’il ne lui explique. Voilà qui risquait de les faire boire… Beaucoup, boire. Mais n’était-ce là pas le but de tout ceci ? De se décontracter, de se laisser aller… Un léger sourire se dessina sur ses lèvres et elle le suivit quand il leva son verre. En revanche, elle ne s’attendait pas à une telle descente, l’observant avec des yeux ronds pendant qu’il vidait son verre jusqu’à en faire disparaître le contenu. Les magiciens du monde entier pouvaient se rhabiller là. « La vache ! Mais vous êtes malade ! » Elle cilla tandis qu’il semblait la mettre au défi de faire de même. La jeune femme baissa ses yeux noirs vers le verre, évaluant la situation, pensant fortement que c’était la pire idée du siècle. Depuis combien de temps n’avait-elle pas fait ça ? La fin du lycée ? Les soirées beuverie des gosses de riches avec qui elle traînait ? L’école de management ? Dans tous les cas, il était loin le temps où elle y serait allée sans hésiter, provoquant les autres, cherchant à prouver qu’elle n’était pas pire qu’eux.
Relevant son regard sur lui, elle cessa de penser. Portant son verre à ses lèvres, elle se lança. C’était horrible, affreusement dur, ça la forçait à froncer les sourcils, mais elle but, encore et encore… Sauf que, clairement, le verre était trop grand. Arrivée aux deux tiers, elle n’en put plus, préférant se montrer raisonnable, reprenant son souffle dans ce mélange fruité qu’elle ne prenait pas le temps de savourer. « Nom de… » Mais quelle idée à la con… Elle regarda Julian puis son verre, grimaçant doucement. « J’ai plus l’habitude. » L’avait-elle seulement eue un jour ? Préférant détourner son attention, elle se concentra sur ce qu’il se passait à table, se rappelant soudainement qu’il allait aussi falloir boire les verres qui restaient là… Si elle rentrait chez elle ce soir, ce serait en rampant…
_________________
This is my LegacySo, are you gonna die today, or make it out alive ? You gonna conquer the monsters in your head and then you'll fly. Fly, Phoenix, fly.
Peu à peu les membres des deux équipes s'affrontant devenaient de plus en plus éméchés et surtout moins stables et enclins à jouer. L'ambiance avait fini par redescendre autour de la partie de beer-pong alors certains étaient partis danser, d'autre vomir. Le Capitaine Barbe-Noire se retrouva alors tout seul sur son rafiot, sans un matelot pour l'accompagner. Malgré cela la scientifique ne lâchait pas l'affaire : elle avait commencé quelque chose, elle se devait de le terminer ! Puis elle avait un peu l'esprit de compétition en plus alors elle voulait savoir comment cette partie se terminerait. Bon elle était très mal barrée mais tant pis, ça restait fun ! Elle allait malheureusement devoir boire toute seule, ça allait qu'ils ne restait plus beaucoup de gobelets de remplis pour que son équipe perde, elle aurait pas pu tout s'enfiler toute seule sinon. Tant qu'il resterait quelqu'un pour jouer dans l'équipe d'en face elle resterait aussi. Emy ne pensait pas spécialement à gagner pour le coup, juste à terminer cette énième partie de beer-pong de sa vie.
Face à elle ne restait qu'un agent de la sécurité et Miss Masrani. Les deux ne lâchaient rien non plus. Tellement leur adversaire avait été nulle ils avaient même fini par se réapprovisionner en alcool de leur propre chef, soit. Devant tant d'entrain la scientifique espérait perde bientôt la partie. Elle doutait restée dans un était simplement pompette très longtemps à vrai dire, plus ça allait et plus elle se rendait compte que continuer à jouer toute seule était une erreur. Mais elle ne partait pas pour autant, encore quelque lancé puis elle s'arrêterait lorsqu'elle sentirait que son équilibre et sa vision lui jouerait des tours. Le jeune homme s'enfila alors son cocktail d'une traite, Emily tout comme Laura fut impressionnée par une telle descente. À ce train-là c'est peut-être eux qui finiront les quatre fers en l'air et pas elle … La soirée était donc plutôt incertaine, Barbe-Noire s'était imposée une limite à ne pas franchir, histoire de pouvoir rentrer à l'hôtel sans avoir besoin d'aide.
Avec la balle de ping-pong en main Emily tira à son tour. Sans vraiment réfléchit ni prendre le temps, voulant avancer. Son tir fut étrangement un succès, dû à la chance à cent pour cent. Mais elle ne s'en plaint pas et regarda alors les deux derniers membres de l’équipe adverse. N'ayant plus le courage de faire une voix d'homme et ayant un tantinet oublié qu'elle était déguisée en menaçant pirate, elle désigna alors Julian : « Vu que vous venez de finir votre verre, ça ne devrait pas vous dérangez de vous en prendre un autre j'imagine ! Ça vous évitera de retourner au comptoir comme ça. » Fit-elle alors un peu ironique comme à son habitude. Laura n'avait pas réussi à faire un cul-sec comme lui alors elle préférait épargner la propriétaire du Parc. Elle rajouta alors : « Je ne sais honnêtement pas si je tiendrais jusqu'au bout mais c'est à vous. » La balle était littéralement dans leurs camps, elle n'avait qu'à attendre. Boire un verre de bière n'était pas très agréable mais l'ambiance s'y prêtait bien alors elle se forcerait un peu, c'était le jeu !
La tête de Masrani alors qu'il vidait son verre était impayable. Tout l'argent de sa propre société n'aurait jamais pu s'offrir ça. Les yeux ronds, stupéfaite, elle laissa échapper un charmant juron qui le fit pouffer de rire. Il reposa son verre, dans l'attente de la suite des agissements de la brune. Allait-elle boire ? Allait-elle se défiler ? Masrani n'était pas du genre à fuir et elle le lui prouva encore une fois. Même pour une chose si insignifiante, elle affrontait et assumait sa décision. Il ne pouvait que l'admirer et la regarda lever le coude. Au fur et à mesure que le liquide disparaissait du verre, le sourire de Julian s'intensifiait et ses yeux pétillaient. L'alcool lui montait à la tête lentement, une sensation qu'il adorait. Il était sur le point de la féliciter quand elle s'arrêta de boire pour reprendre son souffle. L'excuse qu'elle lui donna le fit rire à nouveau. Plus l'habitude vraiment ? Avait-elle eu l'habitude à un moment de sa vie ? Il pouvait aisément l'imaginer boire un cocktail ou du champagne en soirée mondaine, mais se prendre une cuite, se "bourrer la gueule" jusqu'à faire n'importe quoi ? Non, il ne le pouvait pas. - Au moins vous avez essayé, sourit-il alors sans s'attarder sur son visage.
Une phrase qui pouvait avoir un double sens pour la jeune femme et qui lui avait échappé sans même s'en rendre compte. Mais déjà, on s'agitait en face. Il ne restait plus qu'un adversaire et Julian se demanda s'il ne devait pas proposer d'abandonner le jeu. Le capitaine pirate ne tiendrait pas les neuf verres restant. A moins qu'il ne propose que les deux femmes ne se liguent contre lui ? Cette idée était déjà bien plus séduisante, à condition d'ajouter de nouvelles règles. Tandis qu'il y réfléchissait, la blonde lança la balle qui rebondit avant de tomber dans le verre. Sans hésiter une seule seconde, elle lui proposa de boire ce dernier. Julian devait bien lui concéder qu'elle avait raison, il n'aurait pas à retourner au bar. Se saisissant du verre de bière, il le but tranquillement après l'avoir levé en direction de la capitaine comme pour lui faire honneur et lui fit même une petite révérence en reposant le verre. Comme elle le lui précisait, c'était à présent son tour. Il se tourna vers Laura. - On a défini ce qui se passait pour celui qui ratait son lancé. Mais que se passe-t-il pour celui qui le réussit ?
Sur ses mots, il lança la balle et dès le premier rebond, il trouva l'idée. Dans un petit plouf, la sphère tomba à l'intérieur d'un des verres de l'équipe adverse et Julian sourit de plus belle. Il haussa un sourcil pour inciter le capitaine blondie à boire puis se tourna de nouveau vers Laura.
Vous avez essayé. Elle se sentait insultée par cette phrase qu’elle accueillit avec une moue franchement désabusée. Laura Masrani n’essayait pas. Elle se trouvait couronnée de succès. Du moins, c’est ainsi qu’elle espérait être perçue, notamment quand cela concernait le parc qu’ils devaient remettre en état. Pour l’heure, elle s’autorisait un tel échec, surtout quand il portait sur une chose aussi peu importante que la descente d’un verre cul-sec. Blake était un taré de réussir ça et le souvenir de ses propres soirées de pensionnat lui revinrent en mémoire, l’image floue de Damian Wisner venant hanter tout cela. Ça faisait combien de temps qu’elle ne l’avait pas appelé, d’ailleurs ?
Leur dernière adversaire, que Laura plaint légèrement mentalement, lança sa balle qui trouva un verre. Devant la phrase qu’elle lâcha, Laura se sentit pousser des ailes, criant légèrement pour accueillir ce nouveau verre que devait boire Julian Blake. Elle se lança même dans un Highfive avec la scientifique avant d’entamer une petite danse de la victoire. Il n’y avait pas à dire, elle était bien entamée dans sa descente aux enfers. Le jeune homme fit honneur à sa descente, achevant ce nouveau verre sans moufter, osant même une révérence au pirate adverse quand il eut fini avant de s’emparer à son tour de la balle de ping-pong. A nouveau, l se trouva vers la jeune femme d’origine indienne qui fronça légèrement les sourcils. Parce qu’il comptait la faire boire aussi quand il marquait ? Autant abandonner le jeu, aligner les verres et faire le challenge de celui qui les descendrait le plus vite sans vomir, non ?
Et pourtant, quand il réussit son lancer, ce fut avec un léger sourire en coin qu’il se retourna vers elle, lui offrant alors la sentence du moment. Action ou vérité ? Elle le regarda, haussant les sourcils, comme pour s’assurer de son sérieux. Ils avaient quel âge ? Remarquez, quand on a bu le verre de trop, il n’y a alors plus d’âge pour jouer à ce genre de bêtise, non ? Alors, réfléchissant, Laura finit par lui répondre « Si je vous dis vérité, vous allez me demander de fuiter les sujets top secret du parc… Alors action ! »
_________________
This is my LegacySo, are you gonna die today, or make it out alive ? You gonna conquer the monsters in your head and then you'll fly. Fly, Phoenix, fly.
La soirée avait filé à une vitesse folle, et désormais je ne savais plus trop où j'en étais. L'alcool avait sans doute eu raison de moi, et tout ce qu'il venait de se passer était encore un peu flou pour moi. ça tournait, un peut trop sans doute, et j'avais l'impression de ne pas être dans la même pièce que tout le monde. Il avait fallu que je sorte prendre l'air, le plus vite possible, et la seule personne que je voulais dans ces moments là, c'était Joh. Je m'étais dirigée vers elle, de l'autre côté de la table, pour lui attraper la main et la tirer vers moi.
_ Urgence!
Elle avait du comprendre, j'en était sûre. Avec elle, pas besoin de mots, j'avais l'impression qu'elle me connaissait par coeur. Je me mis à marcher le plus vite possible vers l'extérieur du bar, et ne lâchant pas sa main, je l'obligeais à aller à mon rythme. Une fois la porte du bar passé, je pris une grande bouffée d'air frais, mais la nausée me montait à la gorge. Sans doute que courir avait eu raison de moi. Je me précipitais dans un coin pour aller vomir tout ce que j'avais pu boire dans cette soirée, même s'il n'y avait pas non plus une grande quantité d'alcool. Une fois que j'eu fini, je m'essuyais la bouche comme je pouvais, avant de demander à Joh si elle n'avait pas un mouchoir ou quoi que ce soit. Je la vis revenir avec une serviette en papier, qu'elle devait avoir trouvé sur une des tables à l'extérieur du bar, et je m'empressais de m'essuyais correctement. La vache, cela faisait bien longtemps que je n'avais pas été dans cet état. Je me redressais doucement et me plantais en face d'elle. Elle me souriait, et finalement, je me jetai dans ses bras. Cette soirée était dure autant pour elle que pour moi.
_ Je comprends pas, je n'ai pas énormément bu.... Pourquoi je suis dans cet état?
Une petite voix dans ma tête me montra le beau barman torse nu, et mon coeur se souleva. Le stresse. Oui sans nul doute. Le voir là, si près de moi, et dans cette tenue... On avait été dans la même équipe, à quelques mètres, et il avait fallu que je me prenne une honte mémorable en étant la première à louper son lancé. Je posais ma main sur mon coeur et analysai les battements de plus en plus rapides. Soudain, un haut le coeur me prit, encore, mais je me retins de vomir. Pas maintenant, pas sur Joh. Je lui lançai un regard, puis un autre vers l'entrée du bar. Devrions-nous y retourner? Je me dis que les survivants au beer pong devaient très bien s'en sortir sans nous, et que si je devais les abandonner, ils pourraient très bien finir la soirée sans moi. Quant à Joh, je savais qu'elle ne m'en voudrait pas de l'avoir obligée à partir, car cette soirée avait été trop forte en émotions pour elle aussi. Elle ne m'avait pas encore tout expliqué, mais je le savais. Je l'avais vu. Alors peut-être que ma proposition serait sans doute la bienvenue.
_ Je crois que je vais rentrer Joh... Mais... si ça te dérange pas, tu pourrais m'accompagner?
Je lui fis un autre sourire, et commençais à me diriger vers l’hôtel. En passant devant l'entrée du bar, je jetai un rapide coup d'oeil à l'intérieur, où mon regard se posa instantanément sur Gabriel qui s'affairait derrière son bar, un sourire éclatant sur le visage alors qu'il riait avec son cousin. Ce garçon me rendait trop nerveuse et j'étais incapable de lui aligner deux mots... Et ça me terrifiait. Finalement, je tournais la tête, en regardant où j'allais pour ne pas me casser la figure, me souvenant de la fois où c'était lui qui m'avait ramenée jusqu'à ma chambre, et je me mis à rire, plus pour moi même que pour Joh. Je me retournais vers elle, pour voir si elle me suivait ou si elle préférait retourner s'amuser.
(c) DΛNDELION
Couleur Ivy: #cc9966
Lun 29 Oct - 12:06
Invité
Invité
I am the captain Jack Sparrow
Soirée au Bar sur le thème des Pirates
EQUIPE ADVERSE : ROUGE ◉ ◉◎ ◎◉◉ ◉◎◉◉ ◉◉◉◉◉
◉ = VERRE PLEIN ◎ = VERRE VIDE ET RETIRÉ
La poupée déguisée en Barbe Noire se sentit soudainement pleine d'entrain lorsqu'elle réussit son lancé et qu'elle demanda au seul garçon qui restait de boire grâce à son tir réussi. Le fait que Laura Masrani applaudisse également sa réussite aida la scientifique à ne pas baisser les bras. La jeune femme s'approcha même et elle se tapèrent dans la main pour fêter ce succès. En équipe toute seule, c'est vrai qu'elle n'avait pas vraiment quelqu'un avec qui fêter sa victoire alors elle était contente qu'on vienne la féliciter de la sorte, cela la reboosta pour continuer. Alors qu'il venait de se vider pas moins de deux verres en cinq minutes le gars aux cheveux longs ne montra aucun signe de faiblesse. Était-il habitué à boire comme un trou comparé aux deux jeunes femmes qui l'accompagnait ? Peut-être, elle n'en savait rien, ce qu'elle pouvait dire avec certitude par contre était qu'elle ne tiendrait pas si elle devait s'enfiler deux verres comme il l'avait fait. Son tour passé alors, malgré qu'il vienne de se boire un cocktail tout frais plus une bière un peu tiède dût à l'ambiance qui régnait dans le bar par la suite, l'agent de sécurité réussit son tir et la balle de ping-pong atterrit dans un des gobelets de l'équipe d'Emily. Le visage de la blonde déguisée se décomposa et afficha alors un air de surprise outrée : « Comment c'est possible ?! » Un peu désespérée elle attrapa tout de même le gobelet, retira la balle qu'il contenait et se força à le boire pendant que les deux rouges entamaient un autre jeu. Il était immunisé à l'alcool en fait ou faisait semblant de boire de puis le début, c'était pas possible !
Son verre terminé elle le retourna et le laissa sur le rebord de la table de ping-pong avec le peu d'autres verres qui avait été bu depuis le début de la partie. Ça devenait vraiment compliqué pour la scientifique à ce stade. Elle voulut alors profiter que l'alcool de ce dernier verre ne se soit pas encore propagé dans son sang pour tenter sa chance rapidement. Maintenant qu'ils n'étaient plus que trois à jouer, les tours s’enchaînaient beaucoup plus rapidement, c'était pas trop mal. Puis au moment de lâcher la balle le pire arriva. Son bras ne fit absolument pas ce qu'elle voulait qu'il fasse ! Ça y est, son corps la lâchait. Bon, ça aurait pu être pire en fait, mieux valait rationaliser, elle ne se retrouvait pas en train de vomir devant tout le monde non plus. Que Dieu la garde de cela d'ailleurs, elle s'arrêterait avant que ça n'arrive, même si apparemment elle avait du mal à écouter se que lui disait son corps et inversement. Loupant son lancé Emy fut totalement dépitée et ne trouva qu'un facepalm à se faire pour montrer son grand désarroi. Elle souffla alors un bon coup afin d'affronter le tour de Laura. Elle priait très fort pour que la jeune indienne rate son tir. Ça n'avait rien de personnel, elle ne voulait juste pas boire encore une fois. Les mains jointes comme si elle priait vraiment elle attendit le moment scientifique, ses yeux pendus aux gestes de la Propriétaire du parc.
Julian afficha un sourire de gamin espiègle. Masrani avait choisi et pendant qu'il observait la capitaine pirate entrain de boire son verre de manière dépitée, il réfléchissait à ce qu'il pourrait lui demander. Il y avait tellement de possibilité qu'aucune ne lui semblait supérieure à une autre. L'alcool aidant, il se mit à divaguer mentalement comme s'il subissait subitement le contrecoup des verres ingurgités. Sans perdre de temps, comme si elle voulait prendre sa revanche, la blonde relança la balle et rata son tir. Il gloussa avant de hausser les épaules à son intention. La pauvre, seule dans son équipe, elle ne pourrait certainement pas boire tout ce qu'il restait.
Se tournant vers Laura, il s'imagina lui demander de retira un de ses vêtements, mais vu l'état de sa tenue, cela la mettrait presque entièrement nue. Si l'idée l'enchantait, il était moins enclin à laisser tout le bar en profiter. Mais le lui demander en privée lui semblait inapproprié. Une idée en amenant une autre, la notion de privée lui fit songer à une nouvelle proximité, il pouvait également lui demander de l'embrasser ou mieux encore... Il se gifla intérieurement, comme elle l'aurait certainement fait dans la réalité et jugea qu'il pourrait peut-être se contenter de lui demander de danser. Enfin, danser pour lui, dans une sorte d'effeuillage improvisé à l'attitude lascive... Merde, voilà qu'il recommençait à se composer un film sensuel dont lui seul possédait le script. Il chassa ses fantasmes sans ménagement, bien décidé à ne pas les laisser interférer dans sa vie quotidienne ni même lors d'une soirée qu'il n'était pas certain de se souvenir au lendemain. Revenant dans l'instant présent, il proposa : - J'ai pas vraiment d'idée là tout de suite. Alors on peut dire que ça me donne le droit à une action dans le futur, une demande que vous ne pourrez refuser. Ok ?
Et pour sceller le pacte, il tendit la main devant lui, paume vers le haut attendant qu'elle la frappe de la sienne. Dans tous les cas, c'était à l'Indienne de lancer la balle et Julian espéra qu'elle se rate. Déjà parce qu'il n'était pas certain que barbe blonde puisse tenir debout après un nouveau verre, mais aussi parce que...s'il devait à son tour répondre à une action ou vérité, il n'avait pas la moindre idée de son choix. Subitement, son jeu lui sembla une bien mauvaise idée.
Action L’alcool de ce cocktail bu trop vite commençait à lui chauffer les joues, la poussant même à imaginer Julian lui demander un lap dance contre lequel elle n’avait plus aucune opposition à le faire, prête au contraire à se donner à fond pour ce genre de défi ridicule. Mais le jeune homme réfléchissait. Lui aussi, avait peut-être un peu trop bu, et ne savait plus comment réfléchir à cette heure. Laura rit pour rien, pouffant comme une enfant tandis qu’Emily se concentrait, prête à tirer après avoir descendu ce nouveau verre. Maternelle, Laura la regardait malgré tout d’un œil, prête à essayer de lui venir en aide si besoin. Essayer… Rien n’était moins sûr qu’elle n’empire pas la situation.
Elle lança la balle… Pour mieux échouer. C’était tellement triste de voir ce rebond finir sa course par terre qu’elle en eut de la peine pour elle. En attendant, Laura devait, à son tour, faire des miracles. Soit elle poserait une question à Blake soit… Ils devraient boire des verres. A choisir, elle préférait la première option, vu l’état dans lequel elle plongeait doucement. D’ailleurs, quand Julian reprit la parole, elle ricana. « Je vous inspire si peu que ça, monsieur Blake ? » Et pourtant, elle lui serra la main, ne prenant pas vraiment conscience du deal qu’elle acceptait. Pour sûr, ça risquait de lui retomber sur le coin du nez plus tard ça…
Prenant la balle, elle joua de ses épaules pour mieux amorcer son tir. Projetant la boule blanche dans les airs, elle l’admira finir sa course… dans un des gobelets restants. « JE GEEEEERE ! » Ca vous rappelle des souvenirs ? Oui, cette phrase sortie de la bouche d’un Masrani a plutôt tendance à provoquer un cataclysme digne d’une explosion nucléaire… Et pourtant, se tournant vers Julian, elle lui lança un regard brillant. « Action ou vérité ? » Puis, accordant son attention à Emily, elle finit par lui dire. « Allez, courage… il n’en reste plus beaucoup ! » Mais, quand on gagnait… Il ne fallait pas aussi donner ses verres à son adversaire ?
_________________
This is my LegacySo, are you gonna die today, or make it out alive ? You gonna conquer the monsters in your head and then you'll fly. Fly, Phoenix, fly.
Julian haussa les épaules sans se départir de son sourire en coin. Oh non, elle l'inspirait beaucoup, peut-être trop même ! C'était bien la le problème, alors mêlé à l'alcool...il pourrait finir par ne plus avoir de limite. Pour le moment, elles étaient encore présentes, bien que fébriles, mais il ne faudrait pas grand chose, un rien pour que tout bascule et qu'il se mette à faire n'importe quoi avant de tomber ivre mort. Le lendemain serait une torture, il le savait, mais ne pouvait se résoudre à sagement rentrer chez lui.
La fête dans le bar battait son plein, certains étaient déjà partis mais les autres s'en donnaient à coeur joie. On dansait, on chantait et les rires résonnaient à travers le boucan de la populace. Laura lui serra la main pour conclure le marché et le sourire de Julian s'élargit bêtement. Leurs mains s'agitaient l'une contre l'autre, un peu amollie par l'alcool avant que la jeune femme ne se reconcentre pour effectuer un nouveau tir. Bingo, la balle atterrie dans le verre en éclaboussant le rebord de mousse. Satisfaite, l'Indienne cria qu'elle gérait et Julian pouffa de rire. Comme quoi, avec deux grammes dans chaque bras elle pouvait se lâcher. Comme lui en fait. Elle se tourna vers lui, le regard brillant. Le genre de regard qui ne laisse rien présager de bon. Il haussa un sourcil dans l'attente de savoir ce qu'elle lui préparait. A son tour, elle lui proposa de choisir entre une action ou une vérité. Il grimaça en riant tandis qu'elle encourageait la blonde à boire.
- Vous n'oseriez pas ! lui lança-t-il faussement outré. Et face à son regard il comprit qu'elle ne le laisserait pas s'en tirer comme ça. Alors de mauvaise grâce il se pencha vers elle et murmura :
Les monstres et les fantômes existent. Ils vivent à l'intérieur de nous et parfois... ils gagnent
Sam 10 Nov - 0:42
Invité
Invité
I am the captain Jack Sparrow
Soirée au Bar sur le thème des Pirates
EQUIPE ADVERSE : ROUGE ◉ ◉◎ ◎◉◉ ◉◎◎◉ ◉◉◉◉◉
◉ = VERRE PLEIN ◎ = VERRE VIDE ET RETIRÉ
Avec l'alcool les émotions montaient et descendaient plus vite que la normale, de vraies montagnes russes. Un coup la jeune femme pâle était ravie, la minute d'après elle pouvait être complètement au fond du gouffre. Et en même temps elle avait de quoi la pauvre ! Quelle idée de jouer au beer-pong, elle en avait pas fait des masses dans sa jeunesse, n'étant pas spécialement une grande fan des soirées et ayant passée ses études à … bah à vraiment étudier en fait. Mais bon c'était amusant tout de même, elle ne le cachait pas, Emily passait du bon temps et cela arrivait rarement qu'elle partage autant avec des gens, qu'elle les connaisse ou pas. D'un naturel pas timide de base l'alcool n'avait rien de particulier à désinhiber chez elle. Ah si, peut-être que ça la faisait jurer plus qu'en temps normal, sinon elle était toujours cette petite boule d'énergie blanche. Et apparemment cela affectait pas mal sa visée aussi. Alors que la scientifique de l'équipe bleue loupait tout, ses deux adversaires de l'équipe rouge eux réussissaient chacun de leurs lancés. C'était très injuste, comme quoi elle aurait mieux fait de passer sa jeunesse à s'habituer à avoir trois grammes dans le sang plutôt que de valider ses diplômes ! Haha non, jamais Emily ne penserait ça.
Après s'être lamentablement foirée, ce fut donc au tour de Laura de tenter sa chance. Et bien entendu, comme tout ce qu'elle entreprenait, la jeune Masrani réussi son coup avec brio. « Allez, courage… il n’en reste plus beaucoup ! » la soutient alors l'indienne. Plus beaucoup plus beaucoup, c'était vite dit ! Lâchant pour la énième fois un soupir de déception et après s'être facepalmé son visage pâle, Emy but alors la bière. Plus ça allait et moins le liquide réussissait à se frayer un chemin dans la gorge de la pirate à barbe. Elle n'en pouvait plus, vraiment ! Non consciente du petit jeu qui se jouait en plus entre le gars de la sécurité et la propriétaire du Parc l'albinos s'empara de la balle mais prévint : « Bon si je le loupe j'arrête là ! » Oui, elle déclarerait forfait. Ce qu'elle aurait dû faire il y a de ça déjà plusieurs tirs en arrière mais non, têtue comme une mule, pas l'habitude d'abandonner, Emily s'en tiendrait là si elle ratait encore une fois à mettre la petite balle dans un gobelet. Pas spécialement triste de finir le jeu ainsi si le destin l'avait décidé, elle prit tout de même la peine de se concentrer pour tirer. Sa vue était à moitié trouble, sa vision périphérique était inutilisable, son équilibre un peu absent aussi mais tant qu'elle restait sur place ça allait. La surprise se peint directement sur le visage du faux Capitaine lorsque la boule blanche atterrit dans un gobelet. « Oh yes c'est pas vrai ?! » S'étonna la scientifique, totalement abasourdie par ce résultat inattendu. Elle qui allait jeter l'éponge, voilà qu'un petit regain d'espoir pointait le bout de son nez. Bon ça restait toujours définitivement une mauvaise idée de continuer mais oubliant totalement ce détail, alors qu'elle allait finalement désigner celui des deux qui allait devoir boire, un matelot qui regardait la partie depuis le début se fit bousculer. Réaction en chaîne de gens qui se trémoussaient, comme possédés par le diable lui-même ou bien l'esprit du Hollandais Volant pour rester dans le thème des pirates. Bien alcoolisé le gars s'emmêla les pieds puis vint alors s'étaler de tout son long sur la table de ping-pong. Devant ce spectacle Emily ne put retenir son désarroi. « Nooooooooon ! » Fit-elle alors dans un cri déchirant comme si on venait de tuer quelqu'un sous ses yeux. Oui, elle prenait visiblement tout cela trop à cœur. Puis passant soudainement du coq à l'âne elle se rendit compte du poids qui venait de s'enlever de ses épaules et se mit alors à rire. La gamelle avait été belle et la partie se finissait en apothéose.
Son dernier tir avait été un succès, c'était tout ce qu'elle réussissait à retenir de la partie par pure fierté. Encore un peu hilare elle aida le matelot à se redresser. Il était recouvert de bière, le pauvre n'avait rien demandé à personne. Les gobelets jonchaient le sol qui était bien inondé. « Bon bah … Je vais prévenir un des barmans du désastre. » Déclarât-elle comme si tout l'alcool qui l'avait imbibée avait disparu de son sang, confiante comme si elle allait pouvoir réussir à atteindre le bar sans se vautrer elle aussi. Soutenant le jeune homme qui avait tout fichu par terre elle les abandonna tous pour vraiment aller prévenir un responsable du bar. La salle allait être dans un état … Ils allaient avoir besoin de bien du courage pour remettre en ordre tout ça. Une fois qu'elle réussit à annoncer la fin de la partie et la catastrophe monumentale qui s'en était suivie Emily entreprit alors de rentrer à sa chambre d’hôtel, chantonnant. Elle dut bien mettre le triple du temps normal pour faire le chemin jusqu'à destination, pensant par moment distinguer des créatures bizarres derrière des buissons.
Vous n’oseriez pas. Les sourcils de Laura se haussèrent, prête à pointer du doigt sa lâcheté quand elle n’avait pas même envisagé de se défiler. Bon, certes, l’alcool était un bon moteur dans ce genre de situation, mais quand même. Alors il sut qu’il était au pied du mur. Il sut qu’il n’avait pas le choix que de répondre à cette terrible question. Et quand il lui demanda vérité, elle lui sourit de ses dents blanches. S’appuyant à moitié sur la table car son équilibre commençait à devenir précaire, elle tenta de garder le change et, d’un doigt posé sur le torse de l’agent de sécurité, elle l’interrogea. « Alors dites-moi… Qu’est-ce qu’un gars comme vous a bien pu penser d’une fille comme moi la première fois qu’il l’a vue ? » En d’autres temps, Laura n’aurais jamais osé. Elle n’aurait même pas essayé de savoir ce qu’il pouvait y avoir dans sa tête. Mais là, désinhibée comme elle ne l’avait pas été depuis bien longtemps, elle s’en fichait royalement. Elle allait attendre la réponse quand son regard fu attiré par Barbe Blonde – ou était-ce noire ? – qui marqua un panier digne de la NBA. Laura leva les mains en l’air, hurla sa satisfaction de voir la jeune femme réussir là où tout le reste de son équipe avait échoué. « WHOUHOUUUU ! TOURNEE GENERALE ! …. EH ! ATTENTION ! » Trop tard. L’homme venait de se ramasser lamentablement sur la table, provoquant un big bang digne de l’original. Dans un réflexe qui tendait à la mettre en sécurité, elle se cramponna à Julian, esquivant ainsi la giclée de bière qu’il y eut dans le bazar. Mais, rapidement, elle le relâcha, applaudissant la cascade en délire de l’homme.
Fin de la partie. Imposée, pas par succès, de quoi frustrer une Laura Masrani sobre mais soulageant son alter-ego bien arrosé. Tapotant l’épaule de Julian, elle rit toute seule. « Si vous aviez dit Action, j’vous aurais fait lécher le sol… » Et un nouveau rire de la PDG qui se tordit en deux, tanguant dangereusement, perdant l’équilibre pour mieux finir dans les bras d’un autre employé bien éméché. « Salut… Chérie. » Elle pouffa de plus belle devant le surnom que lui offrait cet audacieux. « Désolée, j’ai dû glisser… » « Pas de mal… Il paraît qu’on voit bien les étoiles dehors… Ca te dit de venir faire un tour avec moi ? » Le tutoiement, elle ne le percevait même plus, complètement emportée par les vapeurs d’alcool tandis qu’une main se refermait sur sa taille, sans qu’elle n’y prête attention, sans qu’elle ne comprenne trop ce qu’il se passait autour d’elle, ne réagissant que pour une chose. « Eh ! Mais attends, j’ai pas fini mon jeu avec l’agent Blake ! »
_________________
This is my LegacySo, are you gonna die today, or make it out alive ? You gonna conquer the monsters in your head and then you'll fly. Fly, Phoenix, fly.
Julian pouffa, soulagé. C'était quoi cette question ? Il s'était attendu à quelque chose de trop intime et c'était pour cela qu'il avait rechigné à répondre "vérité". Il ne comprenait même pas qu'elle puisse se soucier de son avis à son sujet, leurs mondes étaient tellement éloignés que peu importait cet avis, il ne l'atteindrait jamais. Mais soit, puisqu'elle voulait savoir... Il était sur le point de répondre lorsque la dernière survivante des rouge fit tomber la balle dans le verre devant lui. Surpris, il rit et l'applaudit, devant bien admettre que étant donné le taux d'alcoolémie de la jeune femme, cette réussite était un miracle. Laura s'enflamma complètement avant d'annoncer une tournée générale qui le fit rire de plus belle. On devait avoisiner les trois grammes dans le sang là... C'est alors qu'un autre membre de l'équipage trébucha et emporta la table avec lui. Stupéfait, Julian demeura sans bouger avant que son regard ne se reporte sur barbe noire en face. Le désarroi dont elle fit preuve lui tira un rire franc et sonore. Cette expression était impayable, il aurait voulu la photographier afin de pouvoir la revoir un jour de déprime.
A ses côtés, Laura lui annonça simplement qu'elle lui aurait fait lécher le sol s'il avait choisi "action" avant de partir dans un fou rire. Il la poussa légèrement sur l'épaule, faussement vexé. Pas trop fort, parce que dans son état...elle risquait de vaciller à tout moment. C'est d'ailleurs ce qui se produisit. A force de rire, elle tangua vertigineusement et se retrouva in extremis dans les bras d'un parfait inconnu, qui évidement saisit l'occasion. Julian riait de bon coeur face à la vanne de la PDG, mais son sourire tout comme son rire s'éteignirent lorsqu'il comprit ce qu'il se tramait. Le gars n'avait pas peur, il draguait ouvertement la milliardaire. C'était audacieux, même lui ne s'y serait pas risqué. A ce moment là, Julian se demanda s'il devait intervenir ou non. L'autre glissa sa main sur la taille de l'Indienne et l'agent de sécurité grimaça légèrement, se rendant compte que ça ne lui plaisait pas vraiment. Ce pauvre type allait clairement profiter de l'état éméché de la jeune femme pour s'amuser un peu.
A sa grande surprise, Laura finit par indiquer au dragueur qu'elle était en cours de partie avec lui. Sérieusement ? Elle pensait à une action ou vérité alors que l'autre lui faisait du rentre dedans ? Gagnant subitement plus d'assurance, l'agent de sécurité vint se placer à ses côtés et retira la main sale de la taille de la jeune femme. - T'as entendu ? Mademoiselle Masrani est déjà occupée alors revient plus tard.
Pour compléter ses propos, il lui offrit un sourire goguenard. Plus tard, elle ne serait plus là, Julian comptait bien la ramener chez elle histoire d'éviter les problèmes. Dans un tel état, elle ne semblait plus capable d'aucun jugement du bien et du mal. Non pas que s'offrir une partie de jambes en l'air était le mal, au contraire, lorsque cela était consenti en toute conscience. On en était très loin et il pouvait déjà imaginer le réveil brutal du lendemain.
- Il te les faut toutes hein Blake ! railla le mec, aigri.
Pour toute réponse, Julian haussa les épaules et se détourna, emportant Laura par le bras.
- Hey, le rattrapa le type en lui agrippant le t-shirt. Tu vas pas t'en tirer comme ça. Julian observa le tissu tendu entre les doigts de l'homme, il fronça les sourcils avant de lui lancer un regard sombre.
- Je crois que si, à moins que tu ne préfères régler ça dehors ? Là tout de suite ?
L'intimidation sembla faire son effet, le gars le relâcha à regrets, convaincu plus par le statut d'agent de sécurité de Julian que par ses paroles à proprement parler. Sans un regard en arrière Julian, un peu renfrogné à cause de cet incident, accompagna Laura jusqu'à la sortie. Bon sang, elle n'arrivait même plus à faire trois pas... Lui se sentait bien éméché, mais il était encore capable de marcher au moins. Son cerveau commençait en revanche à montrer des signes de fatigue, tout comme son système nerveux qui le faisait rire pour un rien, ou se mettre en rogne pour un connard dans le genre de celui croisé tout à l'heure.
L'air frais de l'extérieur lui fit un bien fou. Avec toute cette agitation il se rendit compte qu'il n'avait pas pu répondre à sa question.
- La première fois qu'un gars comme moi a vu une fille comme vous, c'était à la télé. J'ai pensé que vous étiez sacrément canon et aussi sacrément riche, donc qu'il y avait forcément un truc qui devait déconner chez vous.
Il soupira en sentant le poids de Laura qui s'appuyait sur lui s'appesantir. - Va pas falloir que je vous porte quand même ! lança-t-il pour se moquer de son état. Devait-il à nouveau proposer une action ou une vérité ? Le jeu n'était-il pas fini puisqu'il n'y avait plus de tir à effectuer. La question qu'elle lui avait posé avait titillé sa curiosité et à présent, il avait tout autant envie de savoir ce que elle avait pensé de lui la première fois qu'elle l'avait vu, à la salle d'entrainement. Certainement pas grand chose de bien si ses souvenirs étaient bons.
Le jeu était fini et c’était d’un triste… Affligeant. Mais un autre venait tout juste de commencer. Cet action et vérité venait de promettre une nuit chevronnée et complètement déjantée. Et laura ne demandait plus que ça, trop pompette pour se rendre compte qu’elle avait dépassé ses limites, trop heureuse pour vraiment vouloir les retrouver. Lâcher prise. N’était-ce pas ce que Claire lui avait encouragé de faire en venant à cette soirée ? Il y avait fort à parier qu’elle le regretterait dès le lendemain matin quand certains raconteraient les frasques de mademoiselle Masrani dans tout le parc… Enfin, pour l’heure, elle respectait encore la décence, coincée dans les bras d’elle ne savait quel employé. Rappelant Julian à elle, elle sentit le bras du jeune homme se refermer sur le sien tandis que… Quoi, serait-ce de la testostérone qui venait d’embaumer l’air ? Elle ne comprit pas tout ce qu’il se passait si ce n’était qu’une rixe semblait sur le point de commencer pour… Elle ? Riant faussement, elle ne tarda pas à souligner. « Allons messieurs, ne soyez pas ridicules… »Aucun de vous ne m’aura. Mais ses doigts s’étaient refermés sur le bras de l’agent Blake, espérant qu’ils n’en viennent pas aux mains, ces imbéciles de mâles dominants.
Mais non. Celui qui l’avait rattrapé lâcha Julian qui l’entraîna – la traîna, serait plus juste – dehors où la fraîcheur sembla la faire revivre. Fermant un instant les paupières, elle se surprit à prendre une grande bouffée d’air, appréciant la chose comme s’il s’agissait de la première fois qu’elle le faisait. Et finalement, ses yeux noirs se reposèrent sur lui tandis qu’il répondait enfin à sa question. Elle pouffa doucement. « Vous êtes comme tous les autres, quoi ! » Combien de fois lui avait-on fait ces remarques ? Combien de fois lui avait-on dit que les apparences étaient si superficielles qu’il était facile de s’arrêter à elle, de penser que la jeune femme riche et belle était inatteignable ? Elle restait un être humain. Elle pensait. Elle ressentait. « Hmmmm… Certains vous diront que c’est mon acharnement à vouloir relancer ce parc, qui est de la déconnade. » Et elle pouffa à nouveau, s’appuyant un peu plus sur lui, laissant son corps reposer sur le sien comme une béquille. D’ailleurs, il ne tarda pas à le lui faire remarquer et elle rit de bon cœur, le lâchant soudainement, tentant un pas en arrière. « Mais non, regard… Oh ! » Incapable de gérer son équilibre, elle finit les fesses dans le sable, hilare, laissant son corps tout entier tomber en arrière, les yeux rivés vers le ciel. « Tain, mais il racontait d’la merde, on voit pas les étoiles ! »
_________________
This is my LegacySo, are you gonna die today, or make it out alive ? You gonna conquer the monsters in your head and then you'll fly. Fly, Phoenix, fly.
Julian haussa les épaules, un vague sourire flottant sur ses lèvres. Comme tous les autres...ça non il ne l'était pas. A moins évidemment que les autres soient aussi seuls que lui ou peut-être aussi insensible. La réponse qu'il lui avait donné était surfaite, banale. On la prenait certainement pour une jolie poupée sans cervelle, lui y ajoutait une lubie farfelue. Elle lui concéda au moins cela, sa déconnade concernait le parc. En prenant un peu de recul, le simple fait de vouloir mettre sur pieds un parc à thème avec de vrais dinosaures relevait de la folie furieuse. Mais aussi d'une ambition démesurée. L'espace d'un instant, il voulut réfléchir à la manière dont elle pouvait penser. Qu'aurait-il tenté d'accomplir lui, s'il avait été riche depuis sa naissance, si son père avait tenté l'impossible ? Malheureusement, la faute à l'alcool ou à un manque flagrant d'imagination, il ne put que constater le vide dans sa réflexion. Il n'en avait pas la moindre idée car leurs deux univers étaient situés à des milliers d'années lumière l'un de l'autre. Julian n'était pas riche et il n'avait même pas de père.
Le rire de Laura le ramena à l'instant présent et à son tour, il pouffa pour l'accompagner. La pauvre était ronde comme une queue de pelle, ce qui était plutôt inattendu. La princesse ne se montrait pas sous son meilleur jour, visiblement, les apparences n'avaient plus lieu d'être. Comme il lui soulignait la manière dont elle s'appuyait sur lui, elle le relâcha subitement, prête à lui montrer qu'elle tenait parfaitement seule. Or, la gravité se rappela à ses bons souvenirs et elle atterrit les fesses dans le sable après avoir perdu l'équilibre. Julian laissa échapper un éclat de rire, tanguant lui aussi avant de retrouver son équilibre. Lui aussi n'était plus très net, mais l'air lui avait fait du bien et puis, il avait de la ressource. A sa grande surprise, Laura riait tout autant et se laissa tomber sur le dos. Il haussa un sourcil face à ses propos. De qui parlait-elle ? Son père ? Bizarrement, l'entendre prononcer le mot "merde" le choquait plus encore que de la voir étalée par terre.
Il se pencha vers elle et son sourire s'élargit:
- Si vous restez allongée là, devant l'entrée du bar, vous allez vous faire marcher dessus. Et si vous voulez voir les étoiles, venez.
Pour accompagner ses paroles, il lui tendit la main afin de l'aider à se relever. Mais dès que les doigts de la jeune femme s'approchèrent des siens, il releva son bras afin qu'elle rate sa cible et qu'elle n'attrape que de l'air. Se moquant ouvertement, il rit de plus belle et secoua la tête comme si elle était un cas désespéré. Pourtant, face à cette blague de gamin, il la trouvait franchement touchante.
- Allez c'est bon, promis, reprit-il en lui tendant à nouveau sa main. Venez.
Il l'aida à se redresser sans la quitter des yeux et dès quelle fut debout il se rendit compte qu'ils étaient bien trop proches. Ce n'était pas correct, même saoul. Il supporterait les rumeurs que l'autre ferait courir, mais elle ? Que se passerait-il demain quand, l'alcool ayant abandonné ses veines, elle apprendrait qu'elle avait passé la soirée voire la nuit avec un pauvre agent d'intervention ? Quel regard elle lui lancerait alors à l'entrainement ? Que ressentirait-elle ? De la honte ? A moins quelle ne fasse comme s'il ne s'était rien passé. Même si dans la réalité, il ne s'était rien passé. Et lui pourquoi subitement stressait-il autant ? Déstabilisé, il se détourna et se mit à marcher, la tenant toujours par la main dans le but de rallier la plage. Si elle voulait voir des étoiles, il fallait s'éloigner de la pollution lumineuse. Après tout, il avait le spot parfait. Son petit coin perdu en hauteur à l'abri des palmiers et d'autres buissons ou arbres dont il ignorait jusqu'au nom. Mais encore fallait-il le mériter et pour l'instant, Laura Masrani ne méritait pas de connaitre ce petit coin de paradis. - Et vous, vous avez pensé quoi de moi la première fois que vous m'avez vu ? demanda-t-il subitement pour rompre le silence et puis aussi, parce qu'une part de lui souhaitait réellement le savoir.
Elle aurait pu faire l’ange, dans le sable, comme les enfants le font dans la neige. Riant aux éclats, elle était véritablement désabusée de cette fausse promesse que ce gars lui avait faite. Ca va que je l’ai pas suivi, ce nul. Non, au lieu de ça, Julian réapparut dans son chant de vision, venant masquer une partie du ciel. Le sourire qu’il eut la fit rire de plus belle. Il lui fallait peu de chose, finalement, mais Julian Blake n’était pas connu pour faire preuve d’humour en temps normal… Du moins, pas lors de leurs entrainements, même si se foutre de sa gueule était fait courant, quand elle y pensa rapidement. Alors quand il mentionna qu’elle allait se faire marcher dessus, elle finit hilare. « Mais mon imitation de la baleine échouée est trop belle ! » Et elle rit de plus belle, comme une enfant découvrant les petits plaisirs de la vie.
Pourtant, quand il l’encouragea à se relever, elle tendit une main molle, battant l’air et finissant presqu’au sol quand il l’esquiva au dernier moment. « Maiiiiiiiis ! » Elle fit la moue, son regard pourtant brillant d’un rire retenu tandis que lui se laissait également aller. Finalement, il lui retendit la main et elle put s’en saisir, certaine par cette promesse qu’il ne la laisserait plus tomber. Tirant sur sa main, elle finit par se redresser, l’élan l’emmenant jusqu’au cou de Julian auquel elle s’agrippa doucement, ricanant de la situation avant de commenter la situation précédente. « Vous êtes vil, monsieur Blake ! Je m’en souviendrais le jour où vous me demanderez une augmentation ! » Le libérant de son étreinte, elle l’observa se détacher d’elle pour mieux partir en avant, leurs mains toujours liées, l’entrainant à sa suite. Le sourire toujours accroché aux lèvres, elle le suivait tandis qu’un léger silence les enveloppait. Ils s’éloignèrent doucement du bar, longeant la plage, marchant dans le sable. Ses bottes la dérangeaient et l’envie de les retirer se fit sentir. Mais elle marcha, oubliant l’air frais de la soirée qui caressait sa peau et même la localisation de l’île maudite sur laquelle ils se trouvaient. Pour la première fois depuis trop longtemps, Laura prenait du plaisir à s’amuser, à rire, à faire n’importe quoi. Peut-être le regretterait-elle le matin, mais comme ces derniers jours avant la fin du college, elle eut envie de repousser les limites.
Finalement, Julian lui retourna sa propre question, à laquelle elle répondit d’abord. « Tut tut tut ! Monsieur Blake, vous avez proposé un jeu, celui-ci à des règles et nécessite que vous posiez d’abord la question « Action ou vérité »… Mais bon, soit, Vérité… » Et alors, elle posa un index sur ses lèvres, faisant mine de réfléchir. Ce qu’elle avait pensé de lui ? C’était évident, non ? « Je me suis demandé comme un homme pouvait être aussi beau et ingrat en même temps… La seconde d’avant, vous souriez en faisant rouler les mécaniques, la suivante… Vous vous êtes presque étranglé quand je vous ai dit que vous alliez devoir m’entraîner… Sérieusement ? J’faisais tant chiffon que ça ? »
_________________
This is my LegacySo, are you gonna die today, or make it out alive ? You gonna conquer the monsters in your head and then you'll fly. Fly, Phoenix, fly.
Une baleine échouée vraiment ? Il rit en songeant qu'elle n'avait vraiment rien à voir avec une baleine. Échouée ou non. En revanche, elle était sacrément saoule en cet instant et il se demanda rapidement ce qu'il serait advenu d'elle, s'il l'avait laissé avec l'autre naze au bar. C'était égoïste, il en était parfaitement conscient, mais qu'y avait-il d'intéressant à coucher avec une femme complètement saoule ? C'était ainsi qu'il pensait mais peut-être se trompai-t-il ?Peut-être était-ce qu'elle voulait ?
Il était entrain d'y songer sérieusement tandis qu'il marchait dans le sable en lui tenant toujours la main. c'était étrange et peut-être malvenu, mais il avait le sentiment que s'il la lâchait là, elle s'effondrerait sur place. Aussi, il renforça doucement sa prise, faisant abstraction de son parfum lorsqu'elle s'était pendue à son cou, ignorant l'attraction qui semblait le rapprocher d'elle. Elle était sa patronne et plus que ça, elle était Laura Masrani. Sans l'alcool qui coulait dans ses veines, elle n'aurait certainement même pas pris le temps de boire un verre avec lui. C'était ainsi et il pouvait se faire une raison, sans problème. Ils gravitaient dans des mondes trop éloignés. Pourtant, il avait plaisanté, comme un gamin en la faisant râler pour la relever. Elle avait ri et l'avait menacé. Il avait ri à son tour en songeant qu'il serait certainement mort avant de pouvoir demander une augmentation.
Finallement, durant leur promenade, elle avait bien voulu lui répondre. Lui reprochant tout d'abord de ne pas respecter la règle du jeu, elle avait fini par avouer s'être demandé comment un homme pouvait être à la fois aussi beau et ingrat. Elle avait dit autre chose mais il était resté buté sur ces premières paroles. Ainsi elle le trouvait bel homme ? Machinalement, un sourire arrogant étira ses lèvres. Il haussa les épaules en riant.
- Non pas chiffon. Vous faisiez poupée, ça c'est un fait. Franchement...je ne m'étais pas attendu à ça. Tout sauf Laura Masrani.
Il rit de plus belle en se remémorant cet instant, réalisant subitement qu'il avait réagi comme un goujat. Mais qu'avait-il pu faire d'autre ? D'autres auraient jeté l'éponge à la mention du boulet. Il n'avait pas laissé tomber pour autant.
- Vous ne faisiez définitivement pas chiffon, reprit-il un sourire taquin sur les lèvres. Vous êtes le plus charmant boulet qu'il m'ait été donné de rencontrer.
Alors il s’esclaffa entièrement. Après tout, c'était une invention de son fait à elle alors il n'avait pas peur de l'utiliser. Lorsqu'il réussit à reprendre son souffle et un certain sérieux, il planta son regard dans le sien. -Je choisi action. Mais si vous voulez voir les étoiles, c'est par là, précisa-t-il en montrant la direction de l’hôtel qui au loin, semblait être le phare dans la nuit.
Plus ils s'éloignaient du bar et plus l'obscurité les rattrapaient. Ils avaient donc une petite marge de manœuvre avant que les lumières de l’hôtel ne pollue de nouveau leur ciel.
Poupée. Devant ce qualificatif, Laura fit la moue. Pourtant, n’avait-ce pas été son plus grand souhait, durant un temps ? Être toujours plus mince, toujours mieux habillée, maquillée, coiffée, au bras d’acteurs ou de ces hommes qui ont une conversation aussi inutile que leur portefeuille est grand. La jeune femme avait évolué dans ce monde de paillettes, offrant de sa lumière à certains pour les voir briller, pourchassée par les paparazzis… Où étaient-ils, ces requins de la photographie, sur cette île ? Tout était règlementé, Laura contrôlait tout et la presse n’avait une place que trop restreinte pour se permettre de mieux entacher sa réputation, de mieux la plonger dans les abîmes. Alors entendre quelqu’un lui dire à nouveau qu’elle faisait poupée était chose étrange.. Mais pour autant, il ne pouvait pas avoir tort. « Tout sauf la patronne, pitiééééé… » Elle ricana, imaginant aisément que la situation avait dû être étrange pour lui. Mais bon, il fallait bien que quelqu’un s’occupe de son cas, non ?
Mais soulignant à nouveau qu’elle ne faisait pas chiffon, elle répondit à son sourire par un léger rougissement de ses joues, piquant un fard qu’elle n’expliquait pas. L’alcool, certainement… Reprenant l’expression qu’elle avait elle-même utilisé le jour de leur rencontre, il la complimenta, chose qui ne lui échappa pas. « Mais avez-vous seulement déjà rencontré des boulets de mon calibre ? Je ne crois pas, monsieur Blake ! » Et elle pouffa de plus belle, retenant une énième chute en resserrant sa prise sur ses doigts, le suivant toujours difficilement, ses bottes devenant de plus en plus pénibles à supporter. Finalement, croisant de nouveau son regard – aussi possible qu’il lui était possible de fixer quelque chose – il reprit la parole, lui annonçant qu’il choisissait action. Faisant mine de réfléchir, Laura trouva bien rapidement quelque chose. « Tournez-vous. » Demande bien cavalière, n’est-ce pas ? Mais Laura était cavalière, ayant monté à cheval durant son enfance… Ah, mais ça n’a aucun rapport. Quoique… Attendant que Julian s’exécute, elle finit par placer ses mains sur ses épaules et… D’un bond franchement peu gracieux, elle se hissa sur son dos en riant. « Allez, hue ! Ramenez-moi chez moi, monsieur Blake ! Mes pieds me font mal ! » Et elle rit de plus belle.
_________________
This is my LegacySo, are you gonna die today, or make it out alive ? You gonna conquer the monsters in your head and then you'll fly. Fly, Phoenix, fly.
Le rire les unit de nouveau et Julian avait du mal à croire qu'il était là, sur la plage, entrain de ricaner avec Laura Masrani, au sujet d'une rencontre hors du commun. En dehors de son entrainement, il ne l'aurait certainement jamais croisé. Quand bien même cela se serait produit, ils ne se seraient pas parler. Mais l'alcool aidant, le jeu tout autant, ils étaient là tous les deux, les yeux brillant sous les étoiles qu'elle se plaignaient de ne pas voir. Pourtant, cela n'avait rien de romantique, c'était plutôt pathétique et risible. Julian s'en fichait bien, il avait hâte de retrouver son lit et de dormir avant de se réveiller avec une gueule de bois digne de ses pires moments du passé.
Laura lui ordonna alors de se tourner et il haussa un sourcil, incertain quant à cette proposition. C'était bien la première fois qu'on lui soufflait pareil requête. Intrigué mais méfiant, il se tourna, convaincu qu'elle ne pourrait de toute façon pas lui faire grand mal. Il se trompait. Les mains de la jeune femme vinrent se placer sur ses épaules avant que d'un bond elle n'atterrisse sur son dos. Dans un réflexe pour lui éviter une chute potentielle, il glissa ses mains sous ses cuisses qu'elle avait tenait serrées le long de ses hanches.
Le traitant comme une mule et lui ordonnant de la ramener chez lui, elle se mit à rire de plus belle. Il l'avait bien cherché !
- Très bien très bien ! Mais j'y vais au pas ! Pendant ce temps, vous pourrez choisir entre action ou vérité parce que c'est mon tour ! s'amusa-t-il dans un premier temps.
Sentant la prise de la jeune femme se raffermir autour de ses épaules, il ajouta :
- Ne me bavez pas dans le cou, je vous préviens, je vous balance à l'eau !
Elle lui sembla lourde sur son dos, mais il savait que cette sensation était liée à l'alcool. Laura était certes grande et même si ses courbes auraient à son sens, été parfaites pour un défilé chez Victoria's secret, elle n'était pas bien épaisse. Ses cheveux lui chatouillaient la peau, son parfum entêtait ses sens, pourtant, il continuait d'avancer un pied après l'autre vers l’hôtel qui lui donnait l'impression d'être trop loin. Il n'était visiblement plus question d'étoiles et il n'osait pas relever les yeux vers le ciel, jugeant l'exercice trop compliqué avec une Laura Masrani sur le dos. Il savait pourtant qu'elles étaient bien là, scintillantes et brillantes pour tous ceux qui prenaient le temps de les observer ou du moins, pour tous ceux qui en avaient besoin.
