Après trois jours d’entraînement à bord du renaissance et de vérification du matériel, c’est avec un mélange d’excitation et d’appréhension que je reçois l’ordre de mission consistant à reprendre le port d’Isla Nublar. Les choses sérieuses commencent et je vais faire ma part du taff même si je suis étonnée que Lance, Julian et Ava ne participent pas à la mission. Je comprends que Lorna ne soit pas remise de sa blessure mais c’est fâcheux que Ava ne vienne pas, ni Lance et Julian. Dire que l’entraînement sur Isla Matanceros devait servir à coordonner l’unité Alpha, ça n’aura donc servi strictement à rien, juste à mettre deux agents sur la touche mais je présume que ça fait partie des aléas.

J’espère qu’un dinosaure ne sera pas un aléa fatal pour l’un de nous.

Je sens la tension chez la trentaine de personnes impliquées dans la mission, à bord du vaisseau de débarquement et je me désole qu’on n’ait même pas eu le temps de se présenter au moins sommairement. Pour garder mes idées au clair, je serais tentée de vérifier encore une fois mon matériel mais ça ne serait pas une bonne idée. Du coup j’observe Isla Nublar qui grandit à l’horizon au fur et à mesure qu’on s’en approche. C’est là que je vois un agent à coté de moi et regardant l’île lui aussi à ce moment précis.

"Salut. Moi c’est Alice. C’est la première fois que je vais voir un dinosaure pour de vrai."

En somme, c’est la première fois que je vais voir un dinosaure en chair et en os, en chair et en écailles. Du coup la présence de Leanne est importante dans nos rangs parce qu’au cas où, on pourrait endormir avec une fléchette hypodermique un dinosaure qui ne serait en fait pas belliqueux.

Spoiler:

Le visage tourné vers Isla Nublar, Leanne arborait son étrange sourire qui, si on la connaissait bien, pouvait présager de bonnes ou de mauvaises choses. Enfin… A nous deux, ma grande. La jeune épouse se tenait accoudée contre les barrières de sécurité du bateau qui les approchait, au fur et à mesure, de l’île maudite qui avait pourtant une valeur si particulière dans le cœur de la blonde. Ici, sa vie avait pris mille détours, avait changé bien des fois, pour le meilleur et le pire. Tout la ramenait inlassablement ici.

Le matin, elle s’était équipée sous l’œil attentif de sa douce moitié. Ne pas tenter le diable. L’épouse Grady l’avait considéré, doucement amusée, avant de lui rappeler qu’il avait été celui qui l’avait recommandée sur cette mission, refusant d’y aller lui-même malgré sa bougeotte incessante pour se rendre sur le bout de terre le plus dangereux de la planète. Et heureusement car, après cela, Leanne se doutait qu’elle ne pourrait garder le secret qu’elle gardait plus longtemps encore et qu’Owen… Risquait fortement de lui arracher la tête pour lui avoir caché la vérité et s’être mise dans une situation qui pouvait avoir son lot de danger. L’inconnu les attendait et elle se jetait dedans sans même réfléchir.

« Eh, Wayne ! On termine de se préparer… Enfin… Grady… Leanne… Merde, comment on fait maintenant pour t’appeler correctement ?! » La blonde se redressa, considérant le soigneur animalier avec un sourire doucement amusé, replaçant une mèche qui s’était échappée de sa queue de cheval derrière son oreille. « T’as pas besoin de m’appeler, Neal. Je serai toujours là avant que tu ne l’envisages. » La recrue, pas si nouvelle, laissa échapper un rire, levant les yeux au ciel. « Aussi rapide que les raptors, hein ? » « J’t’apprendrai, va… Il faut au moins ça si tu veux rester en vie, dans le coin. » « Le chef d’équipe de la mission va nous rappeler le topo, ramène-toi, si tu veux pas un blâme. » « Oh, crois-moi, si c’est notre responsable des Animaliers qui doit me le mettre, je vais me faire un plaisir de recevoir un blâme. » Cette fois-ci, le rire de Neal se fit moins contrôlé. Leanne rejoignit le petit groupe sur le pont principal. Jeter l’ancre, sécuriser la zone, repousser les individus, tenter un recensement. Autant dire que c’était d’une logique sans égale et qu’il n’y aurait, théoriquement, pas besoin de canarder tout ce qui bouge. Enfin, ça, c’était bien claire dans la tête des quelques membres de l’équipe des animaliers présents. Chargeant son sac sur le dos, Leanne s’empara de sa tablette après avoir vérifié que son fusil à fléchette était bien en place. « Ca va bien se passer, tu crois ? » Leanne pinça les lèvres, observant rapidement ceux qui l’entouraient. « Tu me connais, Neal… Tu sais que le plus grand danger de cette île est en train de s’en approcher en bateau… Mon but, aujourd’hui, c’est de faire en sorte que cette bande de King-Kong ambulants évitent de canarder tout ce qui bouge. Sinon, tu connais la chanson… ? » « C’est pas en collant des fléchettes dans le derrière des gens que tu vas te faire des amis, Leanne. » Elle leva les yeux au ciel avec insolence. Non loin d’elle, une brunette sembla se présenter à l’un de ses camarades. Visiblement, créer du lien était une option en sécurité. C’est la première fois que je vais voir un dinosaure pour de vrai. « Rappelle toi de ça, avant de lui tirer dessus, alors. Et puis, qui sait… La probabilité pour que lui aussi n’ait jamais vu d’humain est de… 35%, à peu près ? » Car le phénomène de reproduction a déjà été observé. Merci InGen pour ça.

Equipement:

Leanne n’avait jamais eu sa langue dans sa poche et ça n’était pas près de changer. La plupart de ceux qui avaient déjà travaillé avec elle s’ne accommodaient. Pour les autres… Eh bien ils n’auraient qu’à faire de même. Dany Lewis. Il tendit une main vers elle et la comportementaliste s’interrogea une fraction de seconde sur l’intérêt qu’elle aurait à tenter de mordre cette main. Aucun, n’est-ce pas ? Pour autant, elle ne réagit pas immédiatement, ayant volontiers envie de lui souligner que son nom n’avait pas la moindre importance car pour elle, homo flingus demeurerait une sous-espèce qu’elle n’avait pas envie d’essayer de comprendre. Mais ça, c’était avant qu’il ne la surprenne véritablement. T’as l’air de savoir de quoi tu parles, j’préfère t’avoir dans mon équipe, ça augmentera mes chances de survie. Ah bah celle-là, elle l’avait pas vue venir. Lui tirant des yeux ronds, ce fut dans un sourire narquois qu’elle lui répondit. « Eh beh… Ils ont fait une sacrée mise à jour sur les agents de sécurité 2.0, dis donc… Il semblerait que certains soient dotés d’un cerveau… Aïe ! » Neal, à ses côtés, venait de lui jeter un coup de coude dans les côtes et, plus que douloureux, le geste l’avait surprise. Ah oui. C’est vrai. Faire du lien, et éviter de tirer sur les alliés. C’est noté.

Tous les regards étaient posés sur l’île qu’ils avaient contournés par le sud avant de pointer sur le sud-ouest. Plus le bateau avançait, plus les quais étaient visibles. Ils n’allaient plus tarder à accoster. Moi c’est Ava. Merde, mais ils ne se contentaient pas d’un matricule ces gens-là ? Constatant qu’on s’adressait à elle un peu plus en particulier, elle finit par soupire. « Leanne. Mieux vaut vous en rappeler pour quand vous ferez votre rapport détaillé. » Parce que les interactions risquaient d’être particulièrement épicées, non ? Plaçant son casque de sécurité sur sa tête, elle soupira longuement tandis qu’ils finirent par venir heurter le quai. Ils y étaient. Enfin. Un large sourire éclairait son visage alors que les agents de sécurité amorçaient leur descente. Il y avait fort à parier que tous étaient ravis de descendre enfin de ces foutus embarcation, bien que la terre ferme se trouvait un peu plus loin. On sécurise la zone. Rien de bien compliqué, étant donné que l’on parlait d’une allée gigantesque qui s’avançait sur la mer. Deux colonnes et ils pourraient se déployer vers l’île en elle-même. « Salut, ma vieille. » Que c’est bon d’être chez soi. Suivant l’attroupement, le regard posé sur le décor à la recherche de mouvement, Leanne paraissait bien détendue. Vos ordres, patron ? Merde, mais ils allaient attendre des directives encore et encore ? « Rester en vie, Lewis. » Ce n’était pas elle, le patron. Mais s’il lui demandait son avis, cet ordre semblait être le plus indiqué.

Couvrir ses arrières ? Leanne avait-elle réellement besoin de quelqu’un, pour ça ? Elle était loin d’être inapte et avait su le prouver par le passé. Aussi, elle leva les yeux au ciel avec une arrogance notable, retenant un soupir désabusé. L’heure n’était plus aux discussions, de toutes manières, puisqu’ils arrivaient à quai.

Quittant le navire comme tous les autres, elle fut surprise d’entendre les agents de sécurité perdre si facilement leurs moyens. Vraiment ? Ils s’interrogeaient sur la marche à suivre ? Elle n’était pas un soldat, mais il devenait évident qu’il faille s’assurer d’abord de la présence éventuelle de spécimen, non ? Tout en restant en vie, comme elle ne manqua pas de le rappeler à la plus grande gueule de la bande. Faut pas rester statique. Une autre certitude, s’ils espéraient pouvoir être rentrés d’ici demain… Bon Dieu, s’était-elle trompée sur leurs éventuelles capacités cérébrales ? Soupirant, elle suivit le mouvement, le regard posé sur l’extrémité du quai où se trouvaient les infrastructures. Pour autant, la grande partie de la petite troupe ne s’aventura pas jusqu’à là-bas, entamant le déchargement du matériel. Bon Dieu, mais c’était une blague ? A quoi bon tout décharger si la zone n’était pas sécurisée ? Elle avait beau être blonde, il tombait sous le sens que cela puisse être la priorité numéro un. Et puis, on ne comptait pas sur ses bras pour effectuer le travail d’un King Kong, non ? Fronçant les sourcils, elle avisa trois membres de la sécurité pour mieux leur adresser un hochement de tête. « Allez, le boys band, j’vais pas avoir le droit d’aller au bout de ce quai toute seule donc venez ! » Parce qu’un membre de l’équipe des animaliers ne pouvait prendre le leadership et se lancer en solitaire. A dire vrai, personne ne pouvait se lancer en solitaire sur cette île maudite, à moins d’avoir des envies franchement suicidaires. Et ce n’était pas son cas.

D’un coup d’œil derrière son épaule, elle s’était assurée que les trois désignés la suivent, son fusil hypodermique fermement tenu entre ses mains. Le petit groupe, alors, se détacha de la zone de déchargement pour mieux se diriger vers le premier bâtiment, ancien poste de sécurité du port. Plissant le regard, Leanne chercha à voir, à travers les baies vitrées, si quelque chose pouvait bouger à l’intérieur, en vain, la poussière étant venue masquer au fil des ans la visibilité. « Par ici. » L’avantage d’avoir vécu une grande partie de son existence sur cette île était ce savoir qui la rendait bien plus utile qu’on n’aurait pu le croire. Guidant son petit groupe, elle avisa l’une des portes d’entrée, entrouverte. « Faites-moi plaisir… Quand on va rentrer là-dedans, ne canardez pas tout ce qui bouge. » Parce que les animaux apeurés pouvaient se terrer. Mais ceux qui étaient blessés pouvaient charger. Les trois autres hochèrent la tête et Leanne en laissa deux ouvrir la voie avant de suivre le mouvement.

Ensemble, ils pénétrèrent les lieux aussi silencieux qu’un tombeau. Ouvrant ses yeux, Leanne observa les recoins. « On se sépare. On couvrira plus de terrain. » Le poste de sécurité n’était pas grand mais les possibilités d’accès se faisaient multiples aussi, le groupe de quatre se scinda en deux binômes. Il ne fallut qu’une poignée de minutes pour que les quatre membres ne se retrouvent dans la pièce principale, donnant sur les baies vitrées qui permettaient d’entrapercevoir le reste de l’équipe restée à quai. « Ici Grady… Le poste de contrôle a l’air safe, si vous cherchez un endroit où déposer ce que vous êtes en train de sortir. C’est poussiéreux mais ça fera l’affaire. »

Miller, bien reçu. Au moins, il y en avait une qui suivait et qui l’avait entendue. Profitant de la courte accalmie qui s’annonçait avant la venue du reste de l’escouade, Leanne plongea dans les souvenirs. Les postes de sécurité n’étaient pas de ces endroits où elle avait passé des heures et pourtant, ce port, c’était aussi la dernière image qu’elle avait emporté d’Isla Nublar quand on les avait invités à partir. Ses prunelles océanes dévisagèrent l’ensemble du paysage, cherchant à reconstruire ce que fut ce lieu, jadis, grâce à ses souvenirs. Baissant sa garde en même temps que son fusil à fléchettes, elle posa sa main sur la console poussiéreuse de commandes, appuyant sur quelques boutons sans qu’aucun retour électrique ne se fasse. Dans quel état serait le reste de l’île, à présent ?

Soupirant doucement, elle jeta un œil aux agents de sécurité et animaliers qui déchargeaient du matériel, encore et encore. Elle aurait pu les aider. Elle aurait dû, même, probablement, mais une petite voix intérieure lui soufflait de ne pas trop en faire, soulever des poids lourds ne lui étant probablement pas recommandé, dans son état. Mais être ici, est-ce que ça l’était ? Son silence à ce sujet pourrait bien lui être réclamé au centuple et elle préférait se ménager, faisant mine de s’occuper sur sa tablette, observant les alentours, comme cherchant un animal en particulier.

Et puis, une fois l’ensemble stocké avec soin, l’équipe se sépara à nouveau. J’enchaîne avec le hangar, des volontaires. Elle aurait pu laisser son tour à un autre mais son aspect désireuse de contrôler la situation la poussa à quelques pas en avant adressant un geste du menton à Lewis qui était celui qui s’était motivé à la tâche. D’autres suivirent et la petite troupe prit la route du hangar. « Si vous voulez un conseil, l’un de vous devrait regarder en l’air pendant que les autres quadrillent le paysage du regard. » Les dimorphodons et ptérodactyles pouvaient bien descendre du ciel et s’abattre sur eux avec une vitesse incroyable, ne laissant que peu de chance aux réflexes. Mieux valait couvrir les arrières.

Ils se présentèrent devant la grande porte du hangar. Deux hommes furent désignés pour faire le tour et un tour de force fut nécessaire, à l’avant, pour ouvrir cette porte coulissante. De prime abord, la scène fut risible et Leanne observa volontiers Lewis qui se débattait, seul, avec le mécanisme probablement rouillé, son énigmatique sourire en coin posé sur les lèvres. Finalement, le travail d’équipe faisant ses preuves, ils parvinrent à faire coulisser la paroi de métal sur le côté de manière suffisante pour qu’ils puissent s’y engouffrer. Relevant son fusil qu’elle épaula, Leanne plissa le regard, attendant que le reste de l’escouade de revienne avec eux. Ensemble, c’est tout. Ce fut donc en formation qu’ils entrèrent dans l’obscurité des lieux. La végétation avait su trouver son chemin, se développant dans l’habitacle, la mousse s’étant développée là où on pouvait aisément comprendre qu’une fuite d’eau avait eu lieu. Y a pas mal de fenêtre brisées. Elle leva le regard, accordant raison à l’homme. On n’est peut-être pas seul… Mais les fenêtres étaient assez hautes… « Si un spécimen volant avait eu l’idée de faire son nid ici, crois moi, on ne serait pas rentrés. » La nidification était un phénomène qu’elle avait pu observer chez les deux types de dinosaures pourvus de la facultés de s’élever dans le ciel. Et il aurait cherché à défendre son territoire, par tous les moyens.

Et finalement, des cris leurs parvinrent. Aigus, piaillement presque moqueur, ils eurent le mérite de forcer l’arrêt à de capter la plupart des faisceaux lumineux. Alors, Leanne sourit. Ils étaient en vie. Les microcératus semblèrent peu enclins à vouloir se montrer davantage, cherchant à se faufiler à travers les rayons de lumière pour se tapir dans l’obscurité. Fort heureusement, aucun de ces hommes et ces femmes ne semblèrent désireux de faire étalage de sa force ou de ses capacités de tir et les choses se firent dans une tension due à la surprise qui sembla s’effacer au profit d’une légèreté nouvelle. Première fois que je vois un dinosaure, et il a fallu qu’il fasse la taille d’un lapin. Ah les hommes… Levant les yeux au ciel, elle soupira, s’avançant vers l’endroit où les petits spécimens étaient partis. Il aurait préféré se retrouver face à Roberta, certainement… Il aurait bien eu le temps de ricaner avant de se chier dessus, c’était certain. « Il faudrait s’assurer qu’il n’y a que ceux-là… Et si c’est le cas, on devrait peut-être installer une cage trappe pour essayer d’en attraper autrement qu’en essayant de leur courir après. » Parce que ces petites bêtes semblaient pataudes mais cachaient bien leur capacité à se faufiler dans les recoins les moins praticables. « C’est dingues… Comment vous êtes arrivés là, hein ? » Parce qu’ils n’avaient que très peu croisé la route des employés par le passé, terrés dans un recoin du secteur 6 qui avaient été plus qu’inaccessible car trop dangereux. Que s’était-il passé, sur cette île, pour que les choses aient tant changé… ?

La présence de Leanne était non négligeable, elle apportait un plus au groupe de sécurité qui pour la plupart ignorait tout des dinosaures, excepté peut-être qu'ils avaient des écailles et des dents parfaitement aiguisée qui formaient une mâchoire prête à vous déchiqueter la chair. Dany n'était que moyennement capable de dire, en voyant un dinosaure, son niveau de dangerosité. Sans doute à sa taille et au nombre de crocs ?
Si un spécimen volant avait eu l’idée de faire son nid ici, crois moi, on ne serait pas rentrés.
Quoi, ils n'sont pas herbivores, les oiseaux ? demanda-t-il très sérieusement - avec certes un soupçon de taquinerie, avisant l'animalière d'un regard perplexe. Il allait très vite être fixé sur la qualité de Leanne à pouvoir rire de sa propre passion. Lui était de ceux qui riaient de tout, avec parfois un humour assez noir qui ne faisait pas l'unanimité. Ca serait pas mal un briefing sur les différentes espèces et la réaction à adopter en cas de rencontres... délicates. Tu sais, comme les ours. "Faire le mort", tout ça. Ou au contraire, courir sans regarder derrière.

Après des premiers pas et la fausse alerte, Dany continua avec le groupe l'inspection du hangar. Il y avait pas mal de superficies à couvrir et tous prendrait leur temps pour que le travail soit impeccable. Faudrait pas que Masrani lui retombe dessus avec de quoi entacher son dossier. Il faudrait s’assurer qu’il n’y a que ceux-là… Et si c’est le cas, on devrait peut-être installer une cage trappe pour essayer d’en attraper autrement qu’en essayant de leur courir après. Les attraper relevait de la fonction de Leanne, si elle proposait une trappe c'était certainement qu'il serait compliqué de mettre la main sur ces petites bestioles.
Ici Miller. Tout va bien pour vous ? Terminé.
Avec un petit sourire espiègle, Dany prit son talkie et répondit, amusé. Tu serais mignonne d'apporter une ou deux trappes au hangar. Ca avait été plus fort que lui, ce genre de railleries il lui en avait servi des tonnes au bureau fédéral. Il rangea l'appareil à sa ceinture et poursuivit sa lente marche.

Citation :

(Jet de dé lancé pour la suite : D'autres dino ou pas dans le hangar, telle est la question !
Dé : 1 : ui, du mouvement sous un véhicule)

Spoiler:

Quoi, ils n’sont pas herbivores, les oiseaux ? Elle leva les yeux au ciel, percevant la taquinerie mais trouvant la bêtise plus grande encore. « Dites-vous donc que nous ne sommes que les gros vers de terre de ces gros oiseaux, alors… » A comparaison ridicule, elle poussa le paroxysme de la sorte, son éternel sourire en coin venant appuyer sa déclaration pour mieux montrer qu’ils pouvaient bien escalader dans le ridicule longtemps. N’était-ce pas une sorte de complicité, finalement, qui se formait là ? Eurk.

Ce serait pas mal un briefing sur les différentes espèces et la réaction à adopter en cas de rencontres… délicates. Tu sais, comme les ours. Elle avait haussé les sourcils, se retenant de rire devant son idée de faire le mort devant un tel animal. « Si tu croises un ours et que tu tiens à la vie, oublie cette idée… Lève les bras et fais du bruit, le but et de sembler plus imposant que lui… Un petit stage au Canada ne te ferait pas de mal, tiens… » Plutôt que de commencer avec des raptors, Masrani aurait dû songer à des stages en immersion plus contrôlés… Mais elle nota cependant le souhait de l’agent de sécurité d’apprendre, d’essayer d’emmagasiner des connaissances sur un sujet qu’il ignorait. « Tu veux déjà plus me voir sur le terrain, c’est ça ? Non parce que si je t’apprends tout ça, à quoi bon nous avoir sur le dos… » Elle piquait, à nouveau, tout en gardant en tête la possibilité, peut-être de resserrer davantage les liens entre animaliers et sécurité.

Son oreillette se rappela à elle et la voix de Neal lui parvint. Hey, Grady ! On dirait bien que Miller vient de voir des dinosaures pour la première fois de sa vie. Bordel, Miller, c’était laquelle déjà ? Ou lequel ? Ce nom lui parlait mais elle visualisait étrangement un nom davantage masculin. Tu aurais dû voir ça ! Des Galli, par dizaines et en pleine forme ! Un sourire triomphant vint border ses lippes rosées alors qu’elle regardait le reste des présents. « Tu crois qu’ils ont prévu un froc de rechange, pour tous ceux-là ? Parce que ce n’est que le début… Mais contente de savoir que nos poupées vont bien… En revanche, Neal, des dizaines… Tu as bu quoi avant de partir ? » Il était peu probable que le nombre dépasse la dizaine, en réalité, mais elle connaissait suffisamment l’Animalier pour savoir qu’il était du genre à gonfler les statistiques par volonté de créer du sensationnel.

Finalement, la présence des Microcératus captiva l’ensemble de ceux qui étaient présents dans le hangar et Leanne chercha à repérer ces petits compagnons qu’elle n’avait pas pu voir depuis un moment. Récupérant sa tablette, toute proche du sol, elle chercha à scanner leur présence et trouver une puce qui lui permettrait d’identifier au moins l’un des individus. On ne les avait pas vus depuis si longtemps, ceux-là… La tête penchée, toute proche du sol, elle observait avec attention les mouvements. Ici Mille. Tout va bien pour vous ? Terminé. Ah merde, Miller était définitivement de genre féminin… Merde alors c’était la brune assez grande ou bien la plus petite ? Tu serais mignonne d’apporter une ou deux trappes au hangar. Affairée à observer ce qu’il se passait là où ils avaient repéré les premiers spécimens, Leanne ne remarqua pas forcément que les agents de sécurité – tout du moins, certains – s’éloignaient doucement de l’emplacement où elle se trouvait pour aller voir plus loin ce qu’il se déroulait.

Effectivement, ils n’étaient que cinq. Terminé. Ahlala, Neal… Levant les yeux au ciel, Leanne prit mesure de la démesure de son camarade de corvée et sut d’avance qu’elle avait plutôt intérêt à se fier à ses yeux plutôt qu’à ce qu’il pouvait bien raconter. Seulement, rapidement, son attention fut focalisée par ce qu’il se passait dans ce hangar et sur la demande qu’elle formula de faire venir des cages-trappes jusqu’ici. Il était hors de question que l’on sécurise un périmètre en y contenant des spécimens, peu importe leur degré de dangerosité. Les microcératus, en l’occurrence, seraient davantage partisans de quelques bêtises plutôt que friands de chair fraîche mais l’un dans l’autre, aucun ne l’arrangeait réellement. Guettant les petits animaux, son doigté s’agitant sur sa tablette, elle en oublia le monde extérieur et ce fut donc dans un sursaut qu’elle réalisa la présence de… Ah mais c’était elle, Miller ?

Dites, vous n’êtes pas venue avec plus de monde ? Relevant ses yeux océans, elle avisa l’absence notable des autres membres de la sécurité qui étaient pourtant présents, quelques instants plus tôt. Machinalement, elle haussa les épaules. « J’ai pas entendu de cris, ils doivent s’en sortir… » Elle étira son sourire en coin, se redressant pour mieux se relever. « Ca fait longtemps qu’on a pas vu ces petites puces… Déjà il y a quatre ans, on commençait seulement à les relocaliser et c’était à l’opposé d’ici… » Bordel, mais comment c’était possible, ça ? L’île avait subi une rotation complète ? Ou bien… « Il faudra qu’on demande les relevés météorologiques du coin sur les quatre dernières années pour essayer de comprendre comment une espèce entière a pu migrer d’un point A au point Z. » Un ouragan ? Des changements de température ? Ou l’arrivée d’un nouveau prédateur dans une zone bien particulière… Et si les raptors… ? Trappe positionnée au centre et mouvements sous la ferraille au fond à droite du hangar. Jette un coup d’œil sur la disposition, Leanne. Leanne ? Voilà qu’ils devenaient intimes. Coupée dans ses pensées, elle eut un mouvement de tête à l’égard de Miller. « Venez, on a besoin de nous pour faire le berger. » La blonde ouvrit la marche vers la zone indiquée, vérifiant que l’entonnoir créé par Lewis n’admettait nulle autre possibilité de sortie que cette fameuse trappe. Appuyant sur le bouton ouvrant la transmission radio, elle eut un sourire. « Bon, c’est le moment où on va voir qui est le meilleur chien de berger… Il va falloir faire du bruit ou jouer avec des lumières, les ramener du point le plus éloigné jusqu’à les repousser dans le joli couloir créé par Lewis. Miller ? Tu te sens de monter sur la cage pour activer la trappe ? Sinon je le fais. Il me faut aussi quelqu’un à l’entrée du hangar pour éviter au mieux que ces petits choux ne tentent la grande aventure à l’extérieur. Lewis, tu pars du fond à droite, je vais faire pareil depuis le fond à gauche et je veux que les quelques âmes encore disponibles tiennent une ligne entre nous. Et que le meilleur patou gagne ! » Un entonnoir, véritablement. Mais n’était-ce pas la meilleure solution ? Leanne attendit de voir si Miller prenait place ou si elle devait le faire et regagna son poste. « Neal, si quoique ce soit débarque de l’extérieur, pense à nous prévenir. En attendant, ladies and gentlemen, que le spectacle de son et lumière commence ! » Et le spectacle, à peine eut-il commencé, ne tarda à devenir un désastre ambulant et Leanne, sans comprendre réellement pourquoi ou comment, se retrouva rapidement étalée au sol, à pester dans la poussière.

Lancer de dé a écrit:

Connaissance : 20/13 → ECHEC CRITIQUE
Je vous laisse en faire vos propres déductions quant à la manière dont le plan de Leanne est un échec cuisant, outre le fait qu'elle tombe. Ne sachant pas exactement si elle est sur la trappe ou au fond du hangar, j'improviserai avec le choix d'Ava