Avez-vous un passé commun avec Jurassic World ? Si oui, lequel ?
Moi personnellement non, ce sera ma première fois à Jurassic World. Mais mon père était vétérinaire là-bas, malheureusement mort durant l'attaque de l'Indominus Rex, ce qui est bien le seul lien que je peux me trouver avec cette compagnie.

Avez-vous conscience du danger encouru en signant un contrat avec nous ?
Contrat lu et relu, je peux dire que je suis plus que conscient des risques et ce serait mentir de dire que je n'ai pas peur. Mais sans peur, il ne peut y avoir de courage n'est-ce pas ? Ce contrat est une opportunité que je ne peux pas laisser filer comme ça. Travailler avec des dinosaures…C'est bien trop incroyable pour y renoncer ! Mon père avait eu cette même passion et même si elle a fini par lui prendre la vie, je sais qu'il n'aurait jamais regretté quoi que ce soit.


Si vous étiez un dinosaure, lequel seriez-vous et pourquoi ?
Un maiasaura, cette espèce si dévouée à sa progéniture qui casse totalement le mythe du gros dinosaure destructeur. Il ne faut pas oublier que ce sont des animaux et qu'ils sont aussi capables de tendresse en dépit des apparences.

Mon histoire ? Très bien, je ne suis pas très doué pour raconter des trucs mais je vais faire de mon mieux. Je pense pouvoir commencer par le fait que je suis né à Los Angeles et que le sang italien qui coule dans mes veines est issu de ma mère, Isabella, qui a décidé de suivre son rêve américain durant ses jeunes années après avoir fait la rencontre de mon père américain, Mike. Tous deux amoureux des animaux ne pouvaient que bien s'entendre. Lui est devenu vétérinaire et elle responsable des animaliers dans un parc zoologique.

Je suis enfant unique, mais pour être honnête, ça ne m'a pas vraiment pesé sur le cœur. J'ai grandi avec des chiens, des chats…Puis plus tard ma mère m'autorisait à fréquenter les animaux du zoo alors autant dire que je ne m'ennuyais jamais. Et ce n'est pas un secret non plus si je vous disais que c'est ainsi que je suis devenu un amoureux des bêtes. Vous savez, j'étais le genre de gosses qui n'avait pas vraiment d'amis parce qu'il sortait un peu du lot. Je ne me suis jamais intéressé au foot, aux jeux-vidéos ou que sais-je encore. Pour les autres enfants, je n'étais qu'une mère-poule pour peluches vivantes. Le genre d'étiquette qui sonne classe quand on est petit et qui fascine tout le monde, mais qui devient vite une humiliation passé la primaire quand les ados ne pensent qu'à rouler les mécaniques et choper des filles. A l'époque, en vérité, je m'en fichais un peu. J'étais le genre de gars qui se moquait pas mal de ce que les autres pensaient de lui. Je le suis sans doute encore un peu. Une chose était certaine : je voulais travailler auprès des animaux plus tard.

J'étais un élève doué, mais plus intellectuel que sportif, je dois bien l'avouer. J'ai été très autodidacte pour connaître le monde animal, entre les bouquins, les documentaires à la télé…Et évidemment mes parents. Ils ont toujours été très pris par leur boulot mais dès qu'il s'agissait de partager leurs connaissances sur ce qui les passionnaient, ils trouvaient toujours un peu de temps. Un beau jour, mon père s'est vu offrir un poste dans un endroit incroyable : Jurassic World ! Oui, rien que ça. Ce parc censé accueillir des dinosaures bien vivants. J'admets que j'ai cru à une blague la première fois que j'ai entendu parler de cette histoire. Mais c'était bien réel. J'en ai été tout bouleversé. Je n'ai jamais eu l'occasion de m'y rendre, mais mon père m'en parlait beaucoup. Ce qu'il a ressenti la première fois qu'il a vu un vrai dinosaure, qu'il a pu en toucher un, en soigner un…Je ne pense pas avoir déjà vu un jour un homme aussi heureux que lui.

Les dinosaures m'ont fasciné depuis tout petit. Mais un peu comme n'importe quel enfant non ? On avait tous nos bouquins illustrés, nos jouets ou même nos dessins-animés. Vous vous souvenez de cette fascination de gamins ? Eh bien, elle m'est remontée à la gorge en un éclair. Pour les dinosaures aussi, j'ai voulu tout savoir. Puisqu'ils étaient vivants à nouveau, c'était l'occasion de les prendre bien au sérieux après tout, non ? Bref, je m'égare. Côté étude, j'ai essayé de suivre le même parcours que mon père, et devenir vétérinaire. Enfin, vous vous en doutez à présent que j'avais sans doute mis la barre un peu trop haute pour moi. J'ai essayé de m'accrocher mais les études n'étaient décidément pas de mon niveau. Ce fut aussi frustrant que déprimant. Toutefois, grâce à ma mère, j'ai tout de même obtenu un sacré bon job : soigneur animalier dans le zoo où elle travaillait. Ça ne me changeait pas tant que ça de d'habitude car j'ai largement eu le temps d'apprendre à connaître ce monde durant toutes ces années. Mais c'était cool de savoir que j'allais être payé pour faire le plus beau métier du monde.

J'étais dans mon élément. Un poisson dans l'eau comme on dit. Même les bêtes les plus féroces ne me posaient aucun problème. Les fauves, les crocodiles, ou même les énormes mygales dont beaucoup s'effraient pour rien. Suis-je vraiment le seul à les trouver adorable ? A mes yeux, ce genre d'animaux qui rebutaient n'étaient que des incompris. Je n'avais aucun soucis à les avoir en main tout comme je pouvais le faire avec des serpents. Quand on savait s'y prendre et qu'on restait précautionneux, il ne pouvait rien arriver de mal. Mon savoir-faire a été très apprécié, et même admiré sans vouloir me vanter.

Cette petite vie parfaite aurait pu continuer ainsi pendant longtemps. Mais un jour, j'ai appris une terrible nouvelle. Le parc de Jurassic World a été ravagé par cette créature nommé Indominus Rex, et mon père y était ce jour-là et n'y a pas réchappé…Ça a été un coup terrible, et pendant longtemps. Pourtant, lorsque j'ai entendu parler d'un nouveau projet avec ce parc, la reconquête de cette île dévastée et d'une recherche de personnel de soigneurs animaliers…J'ai sauté sur l'occasion. Mon père s'était dévoué pour les dinosaures, je veux en faire autant. Leur avenir semble encore incertain dans ce monde et je m'en soucis. Je sais que je ne pourrais jamais avoir autant d'impact que d'autres mais j'aime à croire qu'un œil neuf comme le mien saura trouver une utilité qui pourrait aider à éviter qu'une nouvelle catastrophe ne se produise.